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Dans un discours prononcé mercredi à Londres, l’ancien Premier ministre britannique a appelé les Occidentaux focalisés et divisés sur l’Ukraine à s’unir avec la Russie et la Chine pour combattre l’extrémisme musulman.

Tous unis contre l’islam radical. Tel est l’appel lancé par Tony Blair lors d’un discours, mercredi 23 avril, à Londres. L’ancien Premier ministre britannique a exhorté les pays occidentaux à mettre de côté leurs divergences, voire leurs inimitiés, notamment vis à vis de la Russie et de la Chine, pour contrer cette " menace majeure pour la sécurité internationale au XXIe siècle".

"Quels que soient les autres problèmes qui pèsent sur nous, quels que soient nos différences, nous devons être prêts à faire des efforts et à coopérer avec l'Est, notamment avec la Russie et la Chine", a affirmé l'envoyé spécial du Quartet au Proche-Orient (Nations unies, l'Union européenne, les États-Unis et la Russie).

L’ancien chef du gouvernement britannique estime que les activités des islamistes au Proche-Orient, mais aussi au Pakistan, en Afghanistan et en Afrique du Nord nécessitent une attention "immédiate et universelle".

Le manque de lucidité de l’Occident

L’ex-Premier ministre a rappelé qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre islam et radicalisme. "La vision radicale qui déforme et pervertit le véritable message de l’islam se répand dans le monde […]. Cela déstabilise des communautés et même des nations. Cela sape la possibilité d’une coexistence pacifique dans une ère de globalisation. Nous peinons étrangement à admettre cette menace et nous restons impuissants pour la combattre avec efficacité".

Tony Blair a également mis en avant "l’absurdité" des dirigeants occidentaux, qui dépensent "bêtement" des milliards pour lutter contre une idéologie "mise en avant" dans les écoles et les institutions de pays avec lesquels des "relations étroites" sont entretenues en matière de sécurité et de défense.

La non-intervention en Syrie, une erreur

Avant de prononcer son discours, Tony Blair avait également accordé une interview à la chaîne britannique BBC, dans laquelle il prenait l’exemple de la Syrie où au moins 150 000 personnes ont trouvé la mort depuis le début du conflit, il y a trois ans. Selon lui, la communauté occidentale regrettera tôt ou tard sa décision de ne pas intervenir en Syrie.

"Je sais quelles sont les conséquences d’une intervention mais si l’on prend le cas de la Syrie, vous ne pouvez que constater les conséquences d’une non-intervention, a-t-il souligné à la BBC. Nous en paierons très cher le prix".