
L'Union européenne a annoncé mardi le lancement de son opération en République centrafricaine. L'Eufor-RCA devrait se déployer à Bangui dans les prochaines semaines, pour protéger les populations et faciliter l'aide humanitaire.
Face au peu d'empressement montré au départ par les États membres, l’accouchement aura été difficile. Mais l'Union européenne (UE) a finalement annoncé, mardi 1er avril, le lancement officiel de son opération militaire en République centrafricaine (RCA).
L’Eufor-RCA, dont le déploiement prendra plusieurs semaines, "comprendra jusqu'à 1 000 soldats, dirigés par le général de division (français) Philippe Pontiès", a précisé dans un communiqué le Conseil de l'Europe.
La force européenne aura pour mission de sécuriser l'aéroport de Bangui et certains quartiers de la capitale centrafricaine. Elle contribuera ainsi "à la fois aux efforts internationaux visant à protéger les populations les plus vulnérables et à la création des conditions pour la fourniture l'aide humanitaire", explique le communiqué, avec pour objectif la transmission à "une mission de la paix de l’ONU ou des partenaires africains".
La décision du Conseil fait immédiatement basculer sous la bannière de cette force des gendarmes français déployés à Bangui depuis le week-end dernier, a précisé une source diplomatique.
Rétablir le processus de transition politique
Cette annonce intervient à la veille d'un mini-sommet sur la Centrafrique, en ouverture mercredi, à Bruxelles, du 4e sommet UE-Afrique, mais aussi sur fond de regain des violences en Centrafrique, qui ont coûté la vie à 50 personnes ces quatre derniers jours.
"Le lancement de cette opération démontre la volonté de l'UE de participer pleinement aux efforts internationaux pour rétablir la stabilité et la sécurité à Bangui et dans l'ensemble de la République centrafricaine", a souligné la représentante de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. Il est "essentiel que l'ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, afin que le processus de transition politique puisse reprendre", a-t-elle ajouté.
Avec AFP