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Obama : plus d'écoutes téléphoniques massives pour la NSA

Le président américain a dévoilé jeudi les grandes lignes de son projet de réforme de la NSA - qui doit être entériné par le Congrès. Obama propose que les données téléphoniques ne soient plus ni collectées ni stockées par l’agence de sécurité.

Chose promise, chose due. Le président américain Barack Obama a dévoilé, jeudi 27 mars, les grandes lignes de sa réforme de l’Agence de sécurité nationale (NSA). Les pratiques de surveillance téléphoniques de ladite agence avaient suscité un vif émoi à travers la planète – notamment auprès des chefs d’État étrangers qui s’étaient offusqués d’être "écoutés" par les Américains.

Barack Obama s’apprête donc à proposer au Congrès de mettre un terme à la collecte massive des écoutes téléphoniques. Il a notamment promis que les services secrets américains ne pourraient plus espionner les dirigeants de pays amis ou alliés.

Les données des appels passés aux États-Unis ne devraient plus être collectées ni stockées par la NSA. Le président Obama entend toutefois préserver la capacité des agences de renseignement à détecter d'éventuels appels de suspects terroristes.

En clair, les données d’appel seraient conservées par les opérateurs de téléphonie et le gouvernement devrait obtenir l’autorisation de la Foreign Intelligence Surveillance Court, l’instance judiciaire pour les affaires de terrorisme, avant d'avoir accès à des écoutes téléphoniques. Une exception est prévue en cas d'urgence liée à la sécurité nationale.

"Cette approche nous permettra d'obtenir les informations utiles à nos besoins de renseignement tout en renforçant la confiance des gens dans la manière dont les informations sont collectées et stockées", a expliqué Barack Obama.

En attendant que le Congrès vote une réforme, le gouvernement va demander à la justice de prolonger de 90 jours le programme téléphonique actuel.

Avec AFP