L’Union européenne et l’Ukraine ont signé, vendredi, le volet politique de leur accord de coopération. Dans la foulée, le ministre français de la Défense a annoncé la suspension des activités de collaboration militaire avec la Russie.
Le ministre français de la Défense Jean-Louis Le Drian a annoncé vendredi la suspension de "la plupart de ses activités de coopération militaire avec la Russie", notamment les exercices militaires conjoints et les échanges de visites.
En visite à Tallinn dans le cadre d’une tournée en Pologne et dans les Pays baltes, il a également proposé à ses partenaires européens l’envoi de quatre avions de combat afin d’assurer la continuité de la mission de l'Otan chargée de la surveillance de l'espace aérien de ces pays depuis 2004.
Une proposition qui reste cependant soumise au feu vert des instances de l’Alliance atlantique.
Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse vendredi à Bruxelles, le président français François Hollande a assuré qu’il ne s’agissait "sûrement pas" d’une escalade militaire. "Il s’agit d’exprimer a nos alliés l’expression de notre solidarité et de veiller à ce que des missions de sécurité soient organisées", a-t-il expliqué.
Positions renforcées
Par ailleurs, le chef de l’État français a insisté sur "la nécessité d’en finir avec la montée des tensions qui n’est pas sans rappeler la guerre froide". Il a rappelé qu’il était "très important de prendre des sanctions". "Il y en a d’immédiates", a-t-il précise, évoquant notamment "la liste des personnalités [visées] et les conséquences que cela aura pour leur circulation et leur patrimoine."
Plus tôt dans la journée, le Parlement russe a voté à l’unanimité l'annexion de la Crimée tandis que le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et les dirigeants européens ont signé le volet politique de leur accord d'association, à l'origine de la crise entre Moscou et l'Occident. Les Européens marquent ainsi leur soutien fort à l'Ukraine, au lendemain de leur décision de durcir le ton contre Moscou.
Avec AFP