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"Les poupées russes"

Presse internationale, Mercredi 19 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’officialisation de l’annexion russe de la Crimée par Poutine, l’embarras occidental, la liste d’Obama qui amuse, et les vertus de la «télé lente».

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On commence cette revue de presse internationale avec la signature, hier, par Vladimir Poutine, d’un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie, avec les nouveaux dirigeants pro-russes de la péninsule.
Il l'avait dit, il l'a fait, et il s’est même payé le luxe de se faire applaudir longuement par le parlement. Poutine super tsar, triomphal à la Une du journal russe Russkaya Gazeta, qui exulte de joie, et évoque la «réunion» de la Crimée avec la Russie.
The International New York Times ne parle pas de «réunion», mais d’«annexion».
Poutine, à la Une également du Wall Street journal, «au moment de la signature du traité annexant la Crimée», dit la légende. En compagnie, cette fois, du président du Parlement criméen, Vladimir Constantinov.
Le président russe n’a semblé nullement impressionné par les menaces américaines et européennes, ce dont les Occidentaux ne semblent toujours pas revenir. Le culot de Vladimir Poutine constitue une sorte de mystère qu’ils ont bien du mal à percer.  The Daily Beast en est à décrypter le langage corporel du président russe, dont il évoque «l’amertume dans la voix». Une amertume que le site américain s’explique par deux décennies d’humiliations infligées par l’Europe et les Etats-Unis à la Russie, traitée depuis la chute du Mur de Berlin comme une puissance de deuxième voire de troisième zone. «Pour Poutine comme pour beaucoup de gens en Russie, récupérer la Crimée c’est une question de fierté nationale».
Les sanctions, la Russie et la Crimée, qu’on retrouve dans ce dessin du China Daily transformée en poupées russes. D’après le journal chinois, la plus grande d’entre elles, serait celle aux couleurs de l’Amérique.
Un avis qu’est loin de partager The Wall Street Journal, qui évoque les «sanctions pas sérieuses de Barack Obama», et affirme que Poutine lui-même n’avait pas prévu lui-même une réaction aussi «faible». Le journal se moque de la liste des responsables russes et ukrainiens que la Maison-Blanche dit vouloir sanctionner: 7 Russes et 4 Ukrainiens, en tout et pour tout, dont  2 personnalités russes, seulement, de premier plan. Parmi elles, aucun des grands argentiers de Poutine. Une liste que le président Obama a qualifiée de réponse «calibrée» à l’annexion russe.
Les menaces américaines, balayées par le Kremlin, inspirent même quelques satires, du côté de la presse outre-Atlantique, comme en témoigne cet article du New Yorker sur une menace de rétorsion fictive: la suspension du compte netflix de Vladimir Poutine. «House of cards», «Games of Thrones», c’est fini», tempête un John Kerry imaginaire.
On reste dans le monde de la télévision avec une expérience norvégienne, dont le succès ne se dément pas. Le concept nous fascine, à nous chaîne d’info où tout va très vite: la télé publique norvégienne a décidé de se réinventer ces derniers mois en passant à ce qu’on appelle la «slow TV», ou «télé lente». A lire dans The Guardian.
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