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Paris : Anne Hidalgo avance sereine à l'approche du premier tour

La candidate socialiste à la mairie de Paris était mardi soir dans le 14e arrondissement de Paris, terre convoitée par son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet. Reportage.

Une affaire de femmes. Mardi 18 mars, à l’espace sportif Rosa Parks, en plein cœur du 14e arrondissement de Paris, Anne Hidalgo, candidate PS à la Mairie de Paris, est venue soutenir la tête de liste socialiste dans l’arrondissement, Carine Petit. Objectif : montrer la candidature rassemblée de la gauche dans l’arrondissement où se présente la candidate de l’UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet. Malgré un récent sondage la donnant en tête du second tour avec 52,5 % des intentions de vote, Anne Hidalgo a tenté de se garder de tout triomphalisme mais ne s’est pas privée d’afficher son enthousiasme.

Une candidature de gauche "assumée"

Le public, environ 350 personnes, était déjà acquis. Si bien que la candidate socialiste a voulu inciter l’auditoire à continuer à mobiliser les Parisiens à cinq jours du premier tour des municipales. "Je suis née en Espagne, sous Franco, où le droit de vote n’existait pas", a-t-elle déclaré en invitant les Parisiens à "se mêler de tout" car "ça change la démocratie".

Appeler à la mobilisation n’empêchait pas de décocher des flèches vers le camp de ses adversaires : "En face, ce n’est pas une équipe mais un ensemble d’individualités issues d’une famille conservatrice. (…) Nous sommes une équipe de gauche assumée, radicale et écologiste." Elle n'a pas manqué de rappeler le "parachutage" à Paris de NKM, députée de Longjumeau, dans l'Éssonne, pour soutenir la candidate socialiste du 14e arrondissement : "Tu n’as pas eu besoin de t’entourer d’une équipe de communication politique pour te forger une histoire."

Delanoë "mitraille"

Arrivé légèrement en retard, Bertrand Delanoë est passé après la candidate à la mairie de Paris, contre l’ordre de passage prévu. Et comme souvent dans les derniers meetings des élections municipales parisiennes version 2014, c’est l’actuel maire de Paris qui l’a emporté à l’applaudimètre. Une fois encore, mardi soir, il a montré son talent d’orateur. Sous les applaudissements d’une salle ravie, il a fustigé "l’obstruction systématique de la droite parisienne" aux projets menés par la majorité dans la capitale. Et d’enchaîner sur son bilan : son volontarisme politique dédié au logement, l’instauration des couloirs de bus, le Vélib, l’Autolib, etc.

Le maire de Paris s’en est également pris à NKM "qui semble plus s’intéresser à la présidentielle qu’à Paris (…). Elle voit sa candidature ici comme une étape", croit savoir Bertrand Delanoë qui résume : "Les Parisiens sont beaucoup plus sympas que les politiciens de droite." "Là, c’est la mitraille", glisse un spectateur aux premières loges. Dans l’auditoire, c’était la satisfaction générale.