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Paris appelle Alger à respecter le droit de manifester

Alors que la police a réprimé cette semaine une manifestation d'opposants au président Bouteflika appelant au boycott des élections du 17 avril, la France a exhorté l'Algérie de respecter la liberté d'expression et le droit de manifester.

Devant l’interdiction de manifester que l'opposition au président Adbelaziz Bouteflika a essuyée il y a deux jours en Algérie, la France a réagi. Paris a appelé l'Algérie, vendredi 14 mars, à respecter la liberté d'expression et le droit de manifester pacifiquement.

"Nous souhaitons que la liberté de la presse, d'expression soit respectée en Algérie comme partout ailleurs dans le monde", a fait valoir Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"Le droit à manifester pacifiquement fait partie des libertés fondamentales et nous souhaitons le respect des libertés fondamentales en Algérie comme partout ailleurs dans le monde. Cela fait partie des libertés démocratiques et ça fait partie de la démocratie", a-t-il ajouté.

"Il appartient aux Algériens d'écrire cette page de leurs histoire"

En Algérie, des manifestations se déroulent depuis que Bouteflika, âgé de 77 ans, a annoncé qu'il briguerait un quatrième mandat de chef de l'État lors de l'élection du 17 avril.

Victime d'un accident vasculaire cérébral l'an passé, le président a été hospitalisé pendant une période prolongée en France et apparaît très rarement en public depuis lors. L'opposition algérienne estime que son état de santé laisse planer des doutes sur sa capacité à diriger le pays.

La semaine passée, la police avait interdit un mouvement baptisé Barakat, réunissant un petit groupe de manifestants dont des journalistes, de défiler dans Alger pour appeler au boycott de l'élection.

"C'est un scrutin important, il appartient aux Algériens d'écrire cette page de leurs histoire dans le respect de leurs institutions", a enfin commenté Romain Nadal.

Avec Reuters