La Russie accueille, à partir de vendredi, les premiers Jeux paralympiques de son histoire. Un événement sportif dont la portée universelle est menacée par le boycott déjà annoncé de plusieurs diplomaties occidentales.
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Sotchi doit marquer vendredi le début de la 11e édition d’un événement sportif majeur. Mais sur cet événement planera pourtant avec insistance l'ombre de la crise ukrainienne.
Alors que l'occupation de fait de la Crimée par les troupes russes rappelle les tensions révolues de la guerre froide, les athlètes ont été accueillis par une petite cérémonie jeudi au village olympique.
Parmi eux figuraient 31 Ukrainiens, qui réservaient cependant leur réponse définitive quant à leur participation à la compétition. L'équipe vêtue des couleurs bleu et jaune a chanté son hymne en scandant "Paix en Ukraine". Le comité national olympique ukrainien devait annoncer vendredi dans la journée son éventuel boycott.
Poutine parle de "cynisme"
Le président russe Vladimir Poutine, qui a affirmé ces dernières semaines son attachement aux Jeux paralympiques, a dénoncé tout amalgame entre l’événement et la crise en Crimée, affirmant que ce serait "le comble du cynisme que la tenue des Jeux paralympiques soit menacée".
Les menaces et annonces de boycott se sont cependant multipliées ces dernières heures. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré, vendredi, qu’aucun ministre français ne serait présent lors de la cérémonie d’ouverture. Une annonce qui a emboîté le pas à celle de Washington, Londres et de plusieurs autres capitales.
Avec AFP