logo

Presse internationale, mardi 4 mars 2014. Au menu de cette revue de presse, l’intervention militaire russe en Crimée, et la recherche d’une réponse occidentale, un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï, et le sort des Ouïghours, en Chine.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
Au menu de la presse internationale, ce matin, l’Ukraine, et les pressions accrues de la communauté internationale sur la Russie, qui affirme que le président déchu Yanoukovitch a demandé son aide militaire.
A mille lieues de ses confrères français, qui évoquent les "hésitations" occidentales face à Vladimir Poutine, le quotidien russe Kommersant, parle d’un "ultimatum" de  l’Europe à la Russie.
Face à un Poutine qui ne craint pas de devenir un "paria global", que faire? La question hante les Occidentaux, mais aussi The Moscow Times, qui rappelle que Vladimir Poutine a obtenu le consentement du sénat russe à l’intervention en Crimée, en à peine deux heures, et s’inquiète de voir la Russie revenir aux temps de l’Union soviétique.
Que faire? - Pour le quotidien britannique The Independent, la réponse serait assez simple : "Prends le bâton, Barack" - Barack Obama dont le journal étrille la politique étrangère, si  prudente qu’elle se retrouve à la remorque des événements. "Oui, écrit le journal, à l’inverse de certains de ses prédécesseurs, Obama fait bien de réfléchir longuement avant d’agir, mais il doit modifier cette perception que l’Amérique est en retrait", et agir. D’abord, en expulsant la Russie du G8, et en limitant ensuite son au système financier international.
Le recours au bâton financier, que recommande également The Wall Street Journal, en évoquant la chute du rouble après l’invasion russe en Crimée: "voilà bien la preuve, estime le journal, que le talon d’Achille de la Russie est son économie et l’accès aux marchés financiers mondiaux".
A noter également ce matin, l’entretien qu’a accordé le président Hamid Karzaï au journal The Independent, où il affirme notamment qu’Al Qaida est "plus un mythe qu’une réalité". Ces propos surprenants sont à remettre dans leur contexte: le chef de l'Etat afghan s’apprête à quitter ses fonctions dans quelques mois, après l’élection présidentielle à laquelle il ne peut pas participer. Karzaï est sur le départ, et préfère retourner à la vie civile sans l’étiquette de président des Américains qui lui colle à la  peau. Dans cet entretien, donc, il dénonce cette sorte de fantasme que serait Al Qaida, et surtout, il accuse les Américains d’avoir laissé et de continuer à laisser mourir les Afghans dans un conflit qui n’est pas le leur.
Et on termine cette revue de presse en Chine, où 27 personnes ont été tuées et 160 blessées dans des attaques menées par "des hommes armés de couteaux", ce week-end, dans une gare du sud-ouest du pays. Les autorités attribuent cette attaque aux séparatistes musulmans ouïghours. The Guardian s’inquiète des conséquences de ces accusations pour l’ensemble de cette minorité musulmane et turcophone du Xinjiang. D’après le journal, les autorités chinoises n’ont pas cessé, depuis le 11-Septembre, de faire l’amalgame entre cette minorité et le terrorisme international, pour mieux l’opprimer.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.