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Kiev dénonce une "agression" russe en Crimée, Obama met en garde Moscou

Depuis vendredi matin, des hommes armés non-identifiés sont déployés en Crimée, région russophone du sud de l'Ukraine en proie à des tensions séparatistes. Kiev accuse Moscou d'"invasion armée" ; Washington met en garde la Russie.

• Les autorités ukrainiennes envisagent de décréter l’état d’urgence en Crimée, où des unités d’hommes armés et très organisés, en uniformes militaire non identifiables, se sont déployées aux abords de plusieurs bâtiments publics de Crimée, dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 février. Les hommes armés ont notamment pris le contrôle des aéroports de Simferopol et de Sébastopol.

Selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov, l’aéoport militaire de Belbek, à Sébastopol, est tombé aux mains d’unités de la marine russe. Il a également affirmé que celui de Simferopol était sous le contrôle d’une autre unité de l’armée russe. Moscou, qui dispose d’une importante base navale à Sébastopol, a réfuté toute intervention sur le sol ukrainien.

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La tension monte à Simferopol
Kiev dénonce une "agression" russe en Crimée, Obama met en garde Moscou

• Les gardes-frontières ukrainiens affirment également que plusieurs hélicoptères de l’armée russe ont pénétré l’espace aérien de l’Ukraine, au niveau de la Crimée.

• Le président Viktor Ianoukovitch, destitué samedi 22 février par le Parlement ukrainien, et silencieux depuis, a tenu une conférence de presse depuis la commune russe de Rostov-sur-le-Don. Il a affirmé qu’il "avait l’intention de continuer à travailler pour le bien de l’Ukraine" et jugé illégale l’élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai. Il a assuré qu’il ne s’y porterait pas candidat.

Viktor Ianoukovitch a par ailleurs affirmé qu’il rentrerait en Ukraine quand sa propre sécurité et celle de sa famille seront assurées.

• Les tractations diplomatiques se sont poursuivies tout au long de la journée de vendredi. L’Allemagne, la France et la Pologne ont fait part de leur "vive préoccupation" concernant l’escalade des tensions en Crimée. Ces trois pays européens ont également réaffirmé leur soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Le secrétaire d’État américain John Kerry s’est longuement entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Le ministre russe a souligné la nécessité de lutter conter les "extrémismes radicaux". Il a réitéré sa volonté de voir mis en œuvre l’accord chapeauté par l’Union européenne signé la semaine dernière entre Viktor Ianoukovitch et l’opposition.

La Maison Blanche a mis en garde Moscou contre toute intervention militaire sur le sol ukrainien. Toute intervention militaire russe en Ukraine aurait un "coût", a prévenu le président américain Barack Obama.

• Le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, a demandé au président russe Vladimir Poutine de mettre fin à son "agression" en Crimée."Je m'adresse personnellement au président Poutine, pour lui demander d'arrêter immédiatement son agression non dissimulée et de retirer ses militaires en Crimée", a-t-il déclaré. "On provoque le conflit et ensuite on annexe le territoire", selon un scénario déjà utilisé selon lui en Géorgie en 2008, a-t-il ajouté.

• Selon l’AFP, la Russie a annoncé qu’elle allait donner des passeports russes aux Berkout, les policiers d’élite ukrainiens, redoutés pour leur violence, dont les unités ont été dissoutes en début de semaine.

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Tags: Ukraine,