Des Shebab ont attaqué le palais présidentiel à Mogadiscio vendredi matin. Le chef de l’État en est sorti indemne et les forces de police affirment avoir repris le contrôle de la situation mais plusieurs personnes ont été tuées dans l’attentat.
Le palais présidentiel de Mogadiscio a été visé vendredi 21 février par un spectaculaire attentat "commando" revendiqué par les islamistes shebab. Plusieurs personnes ont été tuées mais le dirigeant somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, est sorti indemne et les autorités ont rapidement repris control de la situation.
"La situation est revenue à la normale, sous contrôle des forces de sécurité", a affirmé le ministre de la Sécurité nationale, Abdikarim Hussein Guled, devant la presse peu après l’attentat.
Une voiture piégée a d'abord explosé contre l'enceinte du complexe, puis une dizaine d'hommes armés ont pu pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, ont rapporté des sources sécuritaires et des témoins. Des échanges de coups de feu ont ensuite été entendus, a raconté un témoin à l’AFP. Les forces de police s’en sont rapidement pris aux terroristes.
Un attentat immédiatement revendiqué par les Shebab
Les shebab ont immédiatement revendiqué l’attaque. Leur porte-parole, Aziz Abu Musab, a déclaré à l’AFP que ses "commandos ont attaqué le prétendu palais présidentiel pour tuer ou arrêter ceux qui sont à l'intérieur". Il a expliqué que "l'assaut" envoyait le message "qu'aucun endroit n'est sûr pour le gouvernement apostat".
"L'aéroport, le soi-disant palais présidentiel, comme tout autre endroit en Somalie peuvent être attaqués suivant nos plans", a ajouté le porte-parole des insurgés islamistes.
L'ONU visée
L'attaque contre le palais présidentiel intervient une semaine à peine après un autre impressionnant attentant dans la capitale somalienne, également revendiqué par les shebab. Le 13 février, six personnes au moins avaient ainsi péri dans un attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes et visant un convoi de l'ONU à l'entrée du complexe lui aussi ultra-sécurisé de l'aéroport de Mogadiscio.
Les Shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont juré la perte des autorités somaliennes, ont été chassés de la capitale en août 2011 par la fragile armée somalienne et la force de l'ONU. Depuis, ils ont aussi perdu leurs bastions des sud et centre somaliens. Mais ils continuent de contrôler de vastes zones rurales et, à Mogadiscio, de lancer des attaques de type guérilla de plus en plus sophistiquées.
Avec AFP