logo

Deux membres du groupe contestataire russe, Pussy Riot, ont annoncé sur Twitter, mardi, avoir été arrêtées dans la ville olympique de Sotchi. Le mari de l’une d’elles a précisé un peu plus tard qu’elles avaient été relâchées.

Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, les deux membres du groupe contestataire punk des Pussy Riot, qui ont été libérées de prison en décembre dernier, quelques semaines avant l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, ont dit mardi sur Twitter avoir été arrêtées, dans le centre ville de Sotchi, à une trentaine de kilomètres des installations olympiques. Plus tard dans la journée, le mari de Nadejda Tolokonnikova a annoncé, une fois encore sur le site de microblogging, que les deux femmes avaient été relâchées par les forces de l’ordre.

"Nous avons été arrêtées… et nous sommes accusées de vol", a déclaré Nadejda Tolokonnikova dans un message posté mardi sur son compte Twitter.

Sa camarade Maria Alekhina a également confirmé avoir été arrêtée et a posté un "selfie" d'elles deux dans le fourgon de la police.

Mais les raisons de leur arrestation restent floues. Soupçonnées de préparer une nouvelle opération criminelle, elles affirment avoir été embarquées de force . “Quand ils nous ont arrêtées, nous ne participions pas à une quelconque manifestation, on marchait juste dans Sotchi. ON MARCHAIT", ajoute Tolokonnikova sur le site microblogging.
Elles ont été emmenées dans un poste de police du district d'Adler, le plus proche du site olympique du pôle mer.

Les deux femmes se trouvaient à Sotchi avec les autres membres des Pussy Riot pour enregistrer une chanson intitulée "Poutin vous apprendra à aimer votre patrie", a précisé le mari de Nadejda Tolokonnikova sur Twitter. 

Libérées peu avant les JO de Sotchi

Maria Alekhina, 25 ans, et Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, toutes deux mères d’enfants en bas âge, ainsi qu'une troisième membre du groupe, avaient été condamnées à deux ans de prison pour "hooliganisme", après avoir chanté, en février 2012, une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale à Moscou.
Les deux jeunes femmes avaient été libérées des camps de travail en Sibérie, le 23 décembre dernier, dans le cadre d’une loi d’amnistie votée peu avant par le Parlement russe. Ekaterina Samoutsevitch, troisième membre du groupe, avait elle été libérée en octobre 2012. A leur sortie, elles avaient dénoncé une opération de communication et réaffimé leur détermination à continuer leur lutte pour la défense des droits de l'Homme
La condamnation des Pussy Riot avait suscité un tollé international et de nombreuses stars telles que Madonna ou Paul McCartney avaient appelé Moscou à les libérer au nom de la liberté d'expression.

Avec REUTERS et AP