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Le président du Conseil italien, Enrico Letta, démissionne

Arrivé au pouvoir en avril 2013 après une longue crise politique en Italie, le président du Conseil, Enrico Letta, a été désavoué, jeudi, par son propre parti dont les cadres ont voté à une large majorité pour un changement de gouvernement.

Moins d’un an après sa prise de fonction en avril 2013, Enrico Letta jette l’éponge. Le Président du Conseil italien a donné, jeudi 13 février, sa démission, poussé par le chef du Parti démocrate (PD) italien, Matteo Renzi. Un peu plus tôt dans la journée, celui-ci avait plaidé, devant les 140 membres du comité exécutif du PD, en faveur de la formation d'un nouveau gouvernement. Un appel suivi d'une adoption de la “motion Renzi” par 136 voix contre 16.

"À la suite des décisions prises ce jour par la direction nationale du Parti démocrate, j'ai informé le président de ma volonté de me rendre demain au Quirinal [le siège de la présidence, NDLR] pour présenter ma démission au président de la République", a simplement indiqué Enrico Letta dans un communiqué.

Lenteur des réformes économiques

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"Renzi pourrait devenir le plus jeune président du Conseil de l'histoire de l'Italie"

Matteo Renzi, 39 ans, reproche au chef du gouvernement démissionnaire sa lenteur à mettre en place des réformes économiques tant attendues par les Italiens. "L'Italie ne peut pas vivre dans une situation d'incertitude et d'instabilité. Nous sommes à un tournant", a fait valoir le maire de Florence, qui pourrait, selon toute vraisemblance, succéder au Premier ministre.

Matteo Renzi a, toutefois, reconnu que forcer Enrico Letta à la démission et s'employer à former un nouveau gouvernement avec les partis du centre et du centre droit, qui soutiennent la coalition Letta, comportait des risques pour le gouvernement et aussi pour lui-même. Mais il estime qu'il n’existe pas d'alternative. "Se placer en première ligne comporte un élément de risque, mais un homme politique a le devoir de prendre des risques à certains moments", a dit Matteo Renzi.

Avec AFP et Reuters