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Un mois très exactement après son grave accident de ski, Michael Schumacher est toujours en soins intensifs à l'hôpital de Grenoble. Selon plusieurs médias français, le septuple champion de Formule 1 serait désormais en phase de réveil progressif.

Un mois tout juste après avoir été victime d’un grave accident de ski sur le domaine de Méribel (Savoie), le 29 décembre, l'ayant conduit a être plongé dans un coma artificiel, l’incertitude demeure sur l’avenir de Michael Schumacher.

Dans le dernier bulletin de santé, publié le 17 janvier, l'état de Schumacher y était qualifié de "stable" et non plus de "critique" comme le 6 janvier. Le Journal du Dimanche (JDD), citant des "sources hospitalières non autorisées", a indiqué le 26 janvier que ‘Schumi’ était en phase de réveil progressif. Toujours selon le JDD, l’Allemand pourrait se réveiller avec des "pertes fonctionnelles", sans préciser leur nature.

L’information est aussitôt démentie sur RTL par le professeur Gérard Saillant, ami du pilote, qu’il l’a qualifiée de "complètement fausse." Pour autant, c’est au tour de l’Équipe, mercredi 29 janvier, d’annoncer que Schumacher venait "d'être placé en phase de réveil progressif."

Les médecins décident généralement de la sortie du coma artificiel, une fois que la pression dans la boîte crânienne est redevenue basse et stable. "Quand on enlève doucement la sédation et que la pression reste correcte, cela détermine l'arrêt complet du coma artificiel", explique à l'AFP le Pr Gérard Audibert, responsable de l'unité de réanimation neurochirurgicale du CHU de Nancy. Le patient revient alors à son "état de base clinique". Il peut rester dans le coma, cela arrive, ou se "réveiller" progressivement.

Des séquelles très graves

À la sortie du coma artificiel, les médecins sont attentifs aux réactions du patient. "On va tester pour voir si on arrive à communiquer avec lui, s'il répond aux stimulations verbales, avec des ordres du type ‘serrez-moi la main’, ‘fermez ou ouvrez les yeux’", explique le Pr Audibert.

Interrogé par RTL.be, Steven Laureys, neurologue au CHU de Liège, se montre très prudent quant à l’issue de ce réveil. "Les séquelles après un traumatisme comme cela sont très graves. Les chances de retrouver le patient comme il a été avant sont quasi inexistantes."

Un avis partagé par Gary Hartstein, ancien délégué médical de la F1. Sur son blog, ce spécialiste en anesthésie et en médecine d'urgence indique : "Il est extrêmement peu probable que le Schumacher que l'on connaissait avant l'accident revienne. Il faudra considérer comme un triomphe de la résistance humaine le fait qu’il soit encore en mesure de marcher, de se nourrir, de s'habiller, et de conserver certains aspects significatifs de sa personnalité."

Après la phase de réveil, "la route peut être encore très longue et on a vu des patients s'améliorer entre un et trois ans après un accident", explique à l’AFP le Dr Bernard Vigué, anesthésiste-réanimateur au CHU de Bicêtre. "Le temps au bout duquel le patient peut récupérer de son accident sur le plan neurologique, et la qualité de cette récupération restent impossibles à pronostiquer avec certitude aujourd'hui", selon le Pr Jean Mantz, chef du département d'anesthésie réanimation à l'hôpital parisien Bichat-Beaujon-Louis Mourier. Selon le Pr Audibert on peut être fixé sur le handicap définitif consécutif à un traumatisme crânien environ deux ans après l'accident.

VIDEO - Découvrez le lieu de l'accident de ski de Michael Schumacher

Avec AFP