Longtemps boudé par les Vingt-Sept, le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, a, en fin de compte, été invité au sommet de l'Union européenne sur le partenariat avec les ex-États soviétiques, le 7 mai, dans la capitale tchèque.
AFP - Le président tchèque Vaclav Klaus s'est dit "surpris" vendredi par l'invitation adressée au président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, à participer au sommet de l'UE sur le partenariat avec l'ex-URSS, prévue le 7 mai à Prague.
"Le président est surpris par la double morale utilisée. Il fait savoir qu'il ne serrera pas la main à M. Loukachenko et ne le recevra pas au Château de Prague", le siège officiel de la présidence, indique un communiqué publié par la chancellerie présidentielle à Prague.
Le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE au premier semestre 2009, a annoncé vendredi à Minsk avoir remis cette invitation, au terme d'un entretien avec son homologue bélarusse, Sergueï Martynov.
Le ministre tchèque a suggéré que l'invitation avait été adressée au Bélarus et non personnellement à M. Loukachenko qui, comme il l'a dit, devra "décider comment le Bélarus sera représenté à cette conférence".
Le "partenariat oriental", considéré par les Tchèques comme une des priorités de leur présidence, est destiné à renforcer les liens de l'Union européenne avec six ex-républiques soviétiques (Bélarus, Moldavie, Ukraine, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan).
Pour son lancement, sont attendus les dirigeants de ces six pays et les 27 dirigeants de l'UE.
L'UE avait conditionné la venue du président bélarusse, longtemps qualifié de "dernier dictateur d'Europe", à des efforts de démocratisation, qui restent timides malgré la politique d'ouverture engagée par les Européens depuis l'automne dernier.
La décision d'inviter ou non M. Loukachenko devait à l'origine être prise fin avril mais il semble que la prochaine démission du gouvernement tchèque de Mirek Topolanek, en pleine présidence semestrielle de l'UE, ait précipité les choses.