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Le classement 2013 des 20 clubs de football les plus riches en Europe illustre l’importance des investissements qataris au sein du PSG. Pour la première fois, grâce à l'émirat, un club français entre dans le top 5 des grandes fortunes du ballon rond.
Le PSG, version qatarie, vient de décrocher la 5e place des clubs les plus riches en Europe d’après le classement annuel du cabinet de consulting britannique Deloitte, rendu public jeudi 23 janvier. C’est une première dans l’histoire du foot français.
Le club parisien - seul représentant hexagonal dans le top 20 de Deloitte - affiche des revenus de 398,8 millions d’euros pour l’exercice 2012-2013. Seuls les mastodontes espagnols du Real Madrid, du FC Barcelone, le Bayern Munich (vainqueur de la Ligue des champions en 2013) et le Manchester United font mieux. Pour le PSG, ce classement représente une progression de quatre places par rapport à la dernière édition de ce rapport qui fait référence en la matière.
Les revenus du Paris Saint-Germain ont “quadruplé en deux ans”, souligne les auteurs du rapport. “Même si la logique est la même qu’à Manchester City ou Chelsea, qui ont été rachetés par des milliardaires, le PSG a réussi à augmenter ses revenus bien plus vite que n’importe quel autre club européen dans l’histoire récente”, rappelle Bastien Drut, économiste du sport à l'Université libre de Bruxelles et coauteur de “20 questions improbables sur le football”.
La clef de ce succès ? Les revenus commerciaux. Alors que l’écurie qatarie ne brille ni sur le front des recettes de billetterie, ni pour les droits de retransmission à la télévision, elle est loin devant tout le monde pour le sponsoring. Ces revenus commerciaux représentent 254,7 millions d’euros, soit 63 % de l’argent qui rentre dans les caisses du PSG. Par comparaison, le Real Madrid du ballon d’Or 2013, Cristiano Ronaldo, ne génère qu’"un peu plus" de 210 millions d’euros grâce aux contrats commerciaux.
Droit au but… touristique
Qu’on ne s’y trompe cependant pas. Ce ne sont pas les contrats avec Microsoft, Nike ou encore l’horloger suisse Hublot qui font la richesse du PSG. L’essentiel des fonds provient du Qatar lui-même. Les 600 millions d’euros promis au contrat qui lie, depuis 2012 et pour quatre saisons, le club à Qatar Tourism Authority (QTA) restent à ce jour le plus important accord commercial jamais signé par un club de foot européen.
“Ce classement et le détail des recettes démontrent avant tout à quel point le Qatar considère le PSG comme un investissement important dans sa stratégie de marketing pour améliorer son image”, note Bastien Drut. Aux yeux de l’émirat, Zlatan Ibrahimovic, Edison Cavani et les autres sont surtout des ambassadeurs pour le tourisme au Qatar. Et tant mieux si les résultats sportifs suivent. Rashed al-Qurese, le directeur marketing de la QTA, n’a d’ailleurs pas dit autre chose au quotidien “Le Parisien”, le 31 décembre 2013. Il s’est réjoui que l’alliance avec le PSG ait contribué à ce que “le taux de reconnaissance du Qatar en France soit [désormais] de 90 %". Le champion de France en titre doit permettre d’atteindre l’objectif d’une augmentation annuelle moyenne de 11 % du nombre de touristes.
Qu’importe, donc, si les investissements qataris et l’augmentation des revenus se traduisent par des profits pour le club. Impossible, d’ailleurs, de dire si le PSG est actuellement bénéficiaire ou non. La seule chose certaine est qu’en 2011, année du rachat par le Qatar, il affichait un “déficit de cinq millions d’euros”, rappelle Bastien Drut. Mais pour cet économiste, le club ne devrait avoir aucun mal à atteindre son objectif officiel d’être bénéficiaire d’ici cinq ans, quels que soient les montants dépensés en recrues stars. “Après tout, c’est le Qatar qui investit dans le Qatar”.