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En Thaïlande, la mode s'invite dans les manifestations

Au sommaire de cette édition : en Thaïlande, la mode s’invite dans les manifestations contre le pouvoir ; les bus Google font l’objet de vives critiques à San Francisco ; et un artiste italien donne vie à des toiles de grands maîtres.

EN THAÏLANDE, LA MODE S’INVITE DANS LES MANIFESTATIONS

À Bangkok, les manifestations anti-gouvernementales ont parfois des allures de défilés de mode. Sur les réseaux sociaux, la jeunesse branchée s’affiche ainsi en photos lors des rassemblements, parée le plus souvent des couleurs bleu blanc rouge du drapeau national. Et une page Facebook, qui peut s’apparenter à un concours de beauté, est même entièrement consacrée aux plus jolies femmes des manifestations.

En effet, malgré les violences, prendre part à la contestation contre la Première ministre Yingluck Shinawatra est devenu tendance parmi les classes aisées de la société. De nombreuses célébrités, comme l’acteur Tack Pharunyoo, n’hésitent ainsi pas à se montrer dans les cortèges et à se prendre en photo avec les leaders du mouvement. De même, la mannequin Metinee Kingpayome revendique ouvertement son engagement politique et a posé pour faire la promotion d’un t-shirt créé par un styliste en soutien aux manifestants.

Une mode sur laquelle surfent des revues spécialisées à l’instar d’IMAGE Magazine qui a réalisé, ces dernières semaines, plusieurs séries de clichés sur le thème du protestataire glamour, en donnant des conseils à ses lecteurs sur la façon de manifester avec chic.

Et les acteurs de l’industrie ne sont bien évidemment pas en reste. Plusieurs créateurs ont ainsi lancé des lignes de vêtements vendues aux abords des lieux occupés par les opposants. De son côté, une chaîne de télévision soutenant le mouvement a elle choisi d’exploiter le filon du sifflet, qui est devenu le symbole de la fronde anti-gouvernementale, avec notamment une version en or vendue 100 000 baths, soit plus de 2000 euros.

LES BUS GOOGLE CRITIQUÉS À SAN FRANCISCO

Un morceau de rap contre les bus Google. C’est l’initiative d’un groupe américain baptisé « Cachebox » pour afficher son opposition à ces véhicules ultra-luxueux circulant à San Francisco. Mis en place par le géant du web pour transporter ses employés, ces bus sont pointés du doigt en raison de leur confort jugé indécent. Une vidéo satirique qui vient alimenter une polémique qui n'a cessé d'enfler ces dernières semaines.

Le mois dernier, les habitants de San Francisco et de sa banlieue ont en effet bloqué des bus Google à plusieurs reprises allant jusqu’à briser la vitre d’un véhicule à Oakland. Clamant des slogans comme « San Fransisco n’est pas à vendre », les protestataires reprochaient notamment à Google de participer à la hausse des loyers en incitant les travailleurs aisés de la Silicon Valley à s’installer à San Francisco, provoquant au passage des milliers d’expulsions.

Une contestation qui s’inscrit aussi sur les murs de la ville. Comme en témoignent certains utilisateurs des réseaux sociaux, les affiches fleurissent contre ces bus devenus le symbole des inégalités entre les habitants, qu’ils appartiennent à Google ou à d’autres entreprises de la Silicon Valley, comme Apple, Facebook, ou Yahoo.

Une polémique qui a également inspiré deux artistes San Franciscains, Colleen Flaherty et Matteo Bittanti, qui ont mis en scène des bus Google miniatures dans une série de sculptures intitulée « The Streetviews of San Francisco ». Un travail consultable sur leur site qui illustre les mutations du paysage urbain où précarité et richesse se côtoient. Un phénomène, qui, selon les deux auteurs, a conduit la ville à « perdre son âme ».

TENDANCE DU JOUR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

#ElephantsLive est le hasthag récemment créé par l’ONG « Space for Giants », spécialisée dans la protection des grands mammifères, pour permettre aux internautes de suivre sur Twitter le quotidien de Kimani, Carlos, Tyson et Evgeny, 4 pachydermes vivant au Kenya. Une initiative à travers laquelle les curieux pourront obtenir toutes sortes d’informations sur ces animaux comme le nombre de kilomètres qu’ils parcourent chaque jour ou encore les autres espèces qu’ils côtoient. Un projet dont l’objectif est de faire prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement dans lequel vivent les éléphants.

INFOGRAPHIE DU JOUR

Quelles sont les villes les plus photographiées au monde ? C’est à cette question que tente de répondre cette carte interactive récemment mise en ligne par Google. Un outil baptisé « Sightmap » créé à partir des millions de clichés géolocalisés publiés sur la Toile par les internautes utilisant le service de partage Panoramio. Une initiative qui permet d’apprendre que New York est la cité la plus souvent immortalisée en photos par les touristes avant Rome, Barcelone et Paris.

LES PHOTOS DE BÉBÉ D’ERIC MALOBERTI

« Un jour, mon enfant tu seras » est le nom de cette série de clichés réalisée par le Français Eric Maloberti, plus connu sous le pseudo Malo. Des photos très esthétiques qui mettent en scène sa petite fille portant toutes sortes d’uniformes et autres déguisements, l’enfant incarnant tour à tour un prêtre, un avocat, un boucher, un boxeur ou une ballerine. Des images à retrouver sur le site malo-photos.com.

VIDÉO DU JOUR

Des tableaux de grands peintres de la Renaissance au 19ème siècle qui prennent vie comme par enchantement. C’est ce que propose de découvrir dans cette vidéo baptisée « Beauty », l’Italien Rino Stefano Tagliafierro. Un clip envoûtant qui rend hommage à 116 toiles de maîtres et qui aura été réalisé en utilisant la technique du « cut out », un processus de découpage méticuleux des personnages présents dans les tableaux.