
Presse internationale, jeudi 16 janvier. Au menu de la revue de presse internationale, le début du procès des assassins présumés de Rafic Hariri, l’emploi du mot "nazi" en Israël, et un meurtre pour cause de... jet de popcorn.
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On commence cette revue de presse internationale avec l’ouverture, à La Haye, du procès, en leur absence, de quatre membres du Hezbollah accusés de l'assassinat en 2005 de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Le début de ce procès est à la une du libanais L’Orient Le jour, qui évoque "la recherche obstinée de la vérité et de la justice", dans une procédure qui doit composer, avec l’absence de ses accusés, mais aussi, avec le contexte de la guerre en Syrie et les retombées de ces violences au Liban. Le journal rappelle que depuis son indépendance, en 1943, 220 attentats politiques ont été commis au pays du Cèdre, la plupart impunément.
Le journal anglophone The Daily Star, propriété de la famille Hariri, parle lui aussi d’un jour de justice et rappelle que, pour le Hezbollah, le TSL, premier tribunal pénal international à pouvoir juger des actes de terrorisme, est le fruit d'un complot "israélo-américain" visant à le détruire. Le parti chiite exclut toujours la remise des quatre suspects au tribunal.
Du côté de la presse anglo-saxonne, on est toutefois assez sceptique sur les chances du TSL de parvenir à des condamnations. Tranchant avec les espoirs libanais, The Economist estime que non, le temps de la justice n’est pas encore venu. Le magazine rappelle que les Libanais ont beaucoup d’autres préoccupations pour le moment, à commencer par l’insécurité grandissante.
The Wall Street Journal évoque le vide politique traversé par le Liban, toujours sans gouvernement depuis 10 mois, et la façon dont la crise syrienne a contaminé le pays, fissurant encore un peu plus le fragile équilibre libanais, entre chiites, sunnites et chrétiens.
En Israël, traiter quelqu'un de "nazi " ou arborer des symboles associés au IIIe Reich, comme des croix gammée ou des étoiles jaunes, pourrait désormais être passible de poursuites pénales. C’est un projet de loi qui a été approuvé hier en première lecture à la Knesset et qui a été déposé par Shimon Ohayon, qui appartient au parti de droite nationaliste le Foyer Juif. "Il était grand temps", réagit The Yediot Aharonot, qui estime qu’Israël ne fait que se mettre au diapason de ce qui existe ailleurs, notamment en Autriche ou en Allemagne, où la négation du génocide contre les juifs et l’antisémitisme sont réprimés par la loi.
Un avis que ne partage pas le conservateur Jerusalem Post, pour qui la "civilité" ne relève pas de la loi. Le journal relève que le qualificatif a souvent été employé par le passé par les Israéliens eux-mêmes pour désigner ce qu’ils estimaient relever d’un certain nombre d’excès.
On termine cette revue de presse aux Etats-Unis, en Floride, où un policier à la retraite, agacé par un spectateur qui envoyait des textos pendant une séance de cinéma, a sorti son revolver… et l’a tué. The Christian Science Monitor rappelle qu’en Floride, jeter du popcorn à la figure d’une personne âgée peut être considéré comme une agression, et à ce titre, justifier un acte de légitime défense - un concept très large dans cet État.
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