Au menu de la presse française ce matin, la réponse du Medef au "pacte de responsabilité" proposé par François Hollande.

Le Figaro titre : les patrons français disent "oui mais…" S’il salue le "changement de discours", le patronat prévient qu’il attend une mise en oeuvre "rapide et sans contrainte nouvelle". "Gare au pacte de dupes !", prévient le journal.

Il est vrai que ce pacte reste encore un peu flou, rappelle le Parisien. Le journal évoque des efforts de réduction des dépenses sur le fonctionnement de l’État, les collectivités locales et l’assurance maladie.

Ah le flou ! Le sempiternel reproche adressé à François Hollande, dont les "non-dits" font la Une de l’Opinion : "Il parle, il séduit, il promet, il embrouille et le lendemain on se réveille avec le sentiment d’avoir été floué."

Circonspection également dans les rangs de la majorité, où l’aile gauche du PS se retrouve déboussolée. Le Figaro cite ces propos de François Hollande : "La gauche de la gauche et du PS, même quand je fais des réformes de gauche, ils critiquent. Au moins là, ils sauront pourquoi ils critiquent."

La sociale-démocratie affichée de François Hollande bouscule à gauche, et  "ébranle" la droite, d’après Libération, pour qui le président est en train de "rebattre le jeu politique". Libé explique que François Hollande "parie sur le soutien convaincu ou résigné de la majorité et vise la division de l’opposition" - un "piège" qui "met le centre et une partie de l’UMP au pied du mur", mais "qui ne portera ses fruits électoraux qu’à deux conditions : le soutien de la majorité et des résultats rapides à commencer par l’amélioration des chiffres du chômage." Bref, un pari.

Un "va-tout", jugent les Echos, qui estiment qu’un "manque de résultats" provoquerait la révolte de socialistes "contraints plus que convaincus".

François Hollande, dont la stratégie repose beaucoup sur le pari d’une reprise qui a du mal à se dessiner. Cela fait beaucoup de paris… trop, peut-être? A voir à la une des Echos, cette mauvaise nouvelle : plus de 63 000 entreprises ont déposé le bilan en 2013. Et 2014 s’annonce mal : 60 000 entreprises pourraient mettre la clef sous la porte cette année.

Egalement annoncée hier, la réforme de l’aide aux écoles des quartiers défavorisés. Interrogé par Le Parisien, Vincent Peillon annonce une augmentation des indemnités pour les professeurs qui travaillent en ZEP.

Le ministre déclare qu’il ne veut pas d’une "école à deux vitesses" - il y a fort à faire. La Croix cite une étude qui montre que les parents dont le nom de famille a une consonance maghrébine ont beaucoup plus de difficultés à inscrire leurs enfants dans les écoles privées sous contrat que ceux dont le nom indique une origine française.

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