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"Le Sénat n'est plus une anomalie, c'est un problème"

Presse française, jeudi 9 janvier 2014. Au menu de cette revue de presse française, l’opération de séduction de François Hollande vis-à-vis des entreprises, le refus du Sénat de lever l’immunité de Serge Dassault, l’austérité comme consensus en Europe et l’assassinat de Maurice Audin.

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Au menu de la presse française, ce matin, «l’opération séduction» de François Hollande vis-à-vis des entreprises. Le chef de l’Etat doit annoncer aujourd’hui la création d’un «Conseil de la simplification», lors d’un déplacement à Toulouse.
Le Figaro évoque une "réconciliation avec les patrons" tous azimuts, une "déclaration d’amour", mais, rappelle le journal, ce que les patrons réclament avant tout, ce sont des "preuves d’amour".
Le Figaro revient aussi sur le refus du Sénat de lever l’immunité de son propriétaire, l’avionneur Serge Dassault. Le Bureau du Sénat a rejeté hier, lors d’un vote à bulletin secret, par 13 voix contre 12, et une abstention, la demande d’un possible placement en garde à vue.
Libération rappelle que toute la gauche sénatoriale avait pourtant claironné son intention de voter la levée de son immunité, et explique que le Bureau du Sénat comptant 12 sénateurs de droite, UMP ou centristes, et 14 de gauche, et l’opposition ayant "fait bloc autour de Dassault", les deux "coupables" sont donc venus des rangs de la majorité. Oui mais qui ? Libé livre le récit surréaliste de l’empoignade qui a suivi le vote, "faisant flotter un parfum d’Agatha Christie dans les couloirs du palais du Luxembourg, façon Dix Petits Nègres". La décision du Bureau du Sénat a en tout cas relancé les appels à le supprimer depuis l’Assemblée nationale, où l’on citait hier Lionel Jospin : "le Sénat n’est plus une anomalie, c’est un problème."
Quant à Serge Dassault, ses ennuis ne sont peut-être pas tout à fait finis, puisque d’après Libération, les juges d’instruction auraient eu vent de nouvelles informations le concernant. Il pourrait avoir versé, via Beyrouth, et en 2011, 3 millions d’euros issus d’une commande de jets, à des habitants de sa ville.
C’est aujourd’hui que la BCE doit rendre son verdict sur les taux directeurs. La banque centrale européenne doit apaiser les craintes d’une déflation généralisée. D’après les Echos, "le piège de la déflation" menacerait plus que jamais la zone euro; ils évoquent une "dangereuse glissade des prix", «sous l’effet des mesures d’austérité, des salaires des pays du Sud, et de l’euro fort".
Tout cela ne serait toutefois pas près de changer, d’après le Monde, qui raconte plus d’un tiers des 28 pays membres de l’Union ont opté pour de "grandes coalitions" réunissant la gauche et la droite, acquises aux vertus de l’austérité - ou comment la crise a forcé les pays à adopter une attitude de "cogestion idéologique" - le risque étant que les extrêmes finissent par se trouver renforcés.
Enfin le Parisien consacre sa Une à l’inculpation par la justice allemande d’un ancien soldat SS pour sa participation au massacre d’Oradour-sur-Glane.
Quand l’Histoire s’invite à la Une - à voir également du côté de l’Humanité, qui revient sur l’assassinat de Maurice Audin, en juin 1957. Le jeune mathématicien communiste aurait bien été poignardé par les parachutistes français - une révélation du général Aussaresses, quelques mois avant sa mort.
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