Les pêcheurs qui bloquaient, depuis mardi, les ports de Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque afin d'obtenir une hausse des quotas de prises ont décidé de lever le blocus, mais poursuivront leur mouvement sous d'autres formes.
Les pêcheurs ont finalement levé le blocus des ports de Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, entamé mardi dernier. Ils entendent toutefois poursuivre leur mouvement, sous d’autres formes, pour obtenir une hausse des quotas de capture de cabillaud et de sole.
"On continue notre mouvement pour montrer qu'on est mobilisés, mais on va changer notre type d'action", a ainsi déclaré Bruno Dachicourt, délégué CFTC à Boulogne-sur-Mer, à l'issue d'une assemblée générale des pêcheurs. Les navires "vont se déplacer parce qu'on a besoin de tout le monde à terre, cette fois-ci", a-t-il ajouté.
Les pêcheurs vont notamment poursuivre le blocage de l'usine Capécure de transformation des produits de la mer à Boulogne.
Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, a de son côté déclaré sur la chaîne d’information LCI qu’il était "en train (…) d’obtenir des quotas de pêche supplémentaires" concernant la sole, en procédant, comme cela se pratique, à des échanges de quotas avec d’autres pays de l’Union européenne (UE).
Cette annonce intervient au lendemain de celle d’un plan d’accompagnement en faveur des pêcheurs du Nord-Pas-de-Calais comprenant une enveloppe de 4 millions d’euros pour 2009 qui, a précisé Michel Barnier, sera débloquée d’ici le 30 juin.
Interrogé sur l’antenne de FRANCE 24, Patrick Hazebrouck, vice-président du comité des pêches de Dunkerque et délégué CGT, regrette que "cela fasse des années que l’on donne de l’argent aux pêcheurs pour éliminer la profession. Nous ne voulons pas d’argent parce que la ressource est là. Nous sommes une pêche artisanale locale, et travaillons avec des engins de pêche très sélectifs (…) Ceux qui doivent être encadrés par des quotas, ce sont les industriels. Cette pêche-là, on n’en parle jamais."
La Commission européenne a pour sa part indiqué qu’elle allait examiner le plan d’aide promis aux pêcheurs par Michel Barnier.