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Les autorités japonaises autorisent le déplacement de la base américaine d'Okinawa

Après plus de 17 ans de débats, les autorités d’Okinawa ont donné leur accord pour le déménagement de la base américaine de Ginowan à Futenma, à l’intérieur de l’île. Les opposants au projet souhaitent un départ définitif des militaires.

Vendredi, le gouverneur d'Okinawa Hirokazu Nakaima a donné son approbation au déplacement de la base américaine de Futenma à l'intérieur de l’île, située au sud du Japon. Cette concession est particulièrement importante alors que le dossier empoisonne les relations entre les États-Unis et le Japon depuis plusieurs années.

Le document signé par les autorités locales prévoit la création de terrains artificiels sur le littoral oriental de l'île, sur la commune de Nago.

Un projet qui date de 1996

Cette étape était indispensable au transfert de cette base aérienne, située jusqu’alors dans la ville de Ginowan, dans le sud d’Okinawa, et qui suscite la controverse en raison de la forte concentration urbaine des environs.

Hirokasu Nakaima, qui avait tergiversé sur ce dossier pendant des années, s’était entretenu quelques jours plus tôt avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Le gouvernement japonais avait assuré Okinawa de son soutien, notamment par le versement d’une aide financière d'au moins 300 milliards de yens (2,1 milliards d'euros) par an jusqu'en 2021.

D’autres obstacles se dressent néanmoins sur la route des partisans du déménagement de cette installation militaire. Les opposants au projet entendent notamment profiter de la tribune des élections munucipales de Nago, prévues en janvier, pour faire valoir leur position.

Le projet de déplacement de la base de Futenma est né d’un accord américano-japonais ratifié en 1996, mais depuis la signature, ce déménagement suscite d’énormes polémiques. Une frange importante de la population d’Okinawa a déjà exprimé sa méfiance à l’égard du projet.

La base de Futenma abrite la moitié des quelques 47 000 soldats américains stationnés au Japon.

Avec AFP