Presse internationale, jeudi 26 décembre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, les violences en Centrafrique, le message "urbi et orbi" du pape François, et l’Europe face au sort des réfugiés syriens.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse française avec la situation en Centrafrique, où règne ce matin un calme précaire, après les violents affrontements d’hier, à Bangui.
Trois semaines après le début de l’opération Sangaris, l’armée française est confrontée à un conflit de plus en plus confessionnel, qui risque de dégénérer -quand les soldats français se retrouvent «dans le chaos de Bangui», c’est à lire, ce matin, à la Une du Figaro, qui évoque «un scénario qui déraille», un conflit dans lequel «François Hollande (serait) parti la fleur d’hibiscus au fusil», alors qu’il aurait «sans doute fallu prendre l’affaire un peu plus au sérieux».
Le Figaro dénonce un plan français qui aurait eu le tort de «sous-estimer les adversaires potentiels», des guérilleros de la Séléka «sans instruction ni armes lourdes», mais «déterminés, expérimentés, et conscients de se battre pour leur propre défense». Sous-estimée également, la colère de la majorité non-musulmane, qui attendait de la France qu’elle renverse le président Djotodia et chasse les ex-Séléka détestés.
Inquiétude également, du côté du journal Libération, qui regrette la solitude française dans cette affaire. Pour Libé, la France est «prise au piège» d’une mission où elle se retrouve «secondée par des militaires tchadiens aux loyautés suspectes», et «abandonnée par ses alliés européens». Libération rappelle que «depuis son indépendance toute formelle en 1960, l’armée française n’a jamais quitté la Centrafrique», un pays toujours «sans routes, sans écoles, sans hôpitaux, sans armée, sans gouvernement ni administration», «un pays failli et pillé par ses présidents» successifs.
Le conflit en Centrafrique a été évoqué, hier, par le pape François dans son premier message «urbi et orbi». Il a aussi dénoncé le drame vécu par les civils en Syrie, la traite des êtres humains et les persécutions religieuses - un «appel à la paix», contre les guerres qui «brisent et blessent tant de vies», à la Une de la Croix, qui fustige au passage «l’impuissance des puissances», et les «graves défaites» des «gendarmes du monde auto-proclamés».
L’image d’une défaite, et de vies brisées… c’est à voir, ce matin, du côté du International New York Times. Le photographe Dmitry Kostyukov s’est rendu dans des camps desréfugiés syriens, en Bulgarie, qui a accueilli près de 6500 réfugiés syriens cette année - un fardeau financier important pour ce que le journal présente comme le pays le plus pauvre d’Europe.
Livrés à une survie difficile, le sort des réfugiés syriens leur semble toutefois préférable à l’enfer que traverse leur pays. The Independent revient notamment sur le délabrement complet du système de santé national.
C’est dans ce contexte qu’intervient le refus britannique de répondre à l’appel de l’ONU invitant la communauté internationale à accueillir davantage de réfugiés syriens. «La Grande-Bretagne dit non aux réfugiés syriens», titre The Independent.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.