L’aviation israélienne a mené mardi 24 décembre des raids de représailles dans la bande de Gaza après la mort d’un civil israélien abattu dans la matinée par un tireur palestinien embusqué à la frontière. Le ressortissant israélien tué travaillait, d’après Tsahal, sur la clôture de sécurité séparant l’État hébreu de la bande de Gaza. Il est la première victime israélienne tuée à la frontière de Gaza depuis plus d’un an.

Les avions israéliens ont visé deux camps d’entraînement du Hamas - au pouvoir dans l'enclave - à Khan Younis et Al Boureij. Des chars israéliens ont aussi tiré des obus à l’est de la ville de Gaza. Les représailles israéliennes ont visé "une fabrique d'armes et une infrastructure terroriste dans le sud de la bande de Gaza, un site terroriste et une autre infrastructure terroriste dans le centre de la bande de Gaza, ainsi qu'un lance-roquettes dissimulé dans le nord de la bande de Gaza", a indiqué un communiqué de Tsahal.

"Riposter avec force"

Ce nouvel événement à la frontière entre Israël et la bande de Gaza menace le fragile cessez-le-feu observé par les deux parties depuis novembre 2012. Tel Aviv justifie son attaque par "l’extrême gravité" de la mort d’un Israélien. "Notre politique consiste à contrer (les attaques palestiniennes) et riposter avec force, et c’est précisément ce que nous faisons dans cette affaire", a expliqué le Premier ministre Benjamin Netanyahou, en visite à Sderot, localité israélienne non loin de la frontière.

Selon des sources hospitalières à Gaza, une fillette palestinienne âgée de deux ans a été tuée par des éclats d’obus pendant l’attaque israélienne aux abords du camp d’Al Boureij. Un porte-parole des services d'urgences du territoire palestinien dans la bande de Gaza, Achraf al-Qoudra, a indiqué que le bilan s'établissait à un mort et six blessés.

Avec AFP