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L'Asie mobilisée contre le braconnage des éléphants d'Afrique

Les pays concernés par le trafic d'ivoire ont signé mardi 14 "mesures d'urgence" lors d'un sommet au Botswana pour tenter d'endiguer le braconnage des éléphants. Le nombre de ces mammifères en Afrique est en baisse constante.

Quatorze "mesures d'urgence" pour enrayer le massacre des éléphants d'Afrique. L’initiative conjointement prise par les principaux pays impliqués dans le commerce de l'ivoire, dont la Chine et la Thaïlande, est encourageante pour la sauvegarde de ces mammifères, très prisés des braconniers.

Lors d'un sommet sur la protection des éléphants au Botswana, les pays signataires se sont engagés mardi 3 décembre à coordonner leurs actions et décourager la consommation. De telles mesures devraient permettre de "déverrouiller efficacement la coopération internationale en renforçant notamment l'arsenal juridique des peines contre les braconniers et les trafiquants d'ivoire pour les rendre dissuasives".

Parmi les autres mesures, figure la mobilisation de moyens nécessaires pour sensibiliser les populations vivant avec les éléphants.

Une baisse de 20% du nombre d'éléphants dans 10 ans

Les mesures d’urgence concernent de nombreux pays où sévit le braconnage comme le Gabon, le Kenya, le Niger ou la Zambie, mais aussi les pays où transite l'ivoire, tels que le Kenya, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam, ainsi que ceux où se trouvent les principaux consommateurs, à l’instar de la Chine ou de la Thaïlande.

L'éléphant d'Afrique est menacé par une forte augmentation du braconnage ces dernières années, alimenté par une très forte demande d'ivoire en Asie, le trafic finançant au passage plusieurs groupes terroristes en Ouganda, en Somalie ou au Soudan.

On ne compte plus qu'un demi-million d'éléphants sur le continent contre 1,2 million environ en 1980, et leur nombre pourrait baisser de 20% ces dix prochaines années si rien n'est fait, selon un rapport publié lundi.

Avec AFP