![La Thaïlande connaît une crise politique mais pas touristique La Thaïlande connaît une crise politique mais pas touristique](/data/posts/2022/07/18/1658171348_La-Thailande-connait-une-crise-politique-mais-pas-touristique.jpg)
Bien que secouée, depuis un mois, par des manifestations et des affrontements violents, la Thaïlande reste une destination touristique très prisée. Les étrangers continuent d'affluer en masse dans ce pays, qui a connu 18 coups d'État depuis 1932.
Si aujourd’hui la société thaïlandaise se déchire entre opposants au clan Thaksin - les "chemises jaunes" - et les partisans du gouvernement actuel dirigé par Yingluck Shinawatra – les "chemises rouges", les tensions politiques sont monnaie courante en Thaïlande, pays très touristique. En effet, depuis l’instauration de la monarchie constitutionnelle dans le pays, en 1932, pas moins de 18 coups d’État ont eu lieu, le dernier en date remontant à 2006, lorsque l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, et frère de l’actuelle chef du gouvernement, a été renversé.
Pourtant, cette instabilité ne menace en rien la belle croissance touristique qu’enregistre la Thaïlande. Le nombre de vacanciers a ainsi frôlé les 22 millions en 2012, selon l’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT). Début janvier 2013, l’organisme indiquait que les entrées de touristes internationaux avaient augmenté de 15 % depuis 2011 et généré plus de 965 milliards de baths de recettes (environ 24 milliards d’euros) pour le pays, soit une hausse de 24 % par rapport à 2011.
Pas d’impact sur les tours opérateurs
Du côté des tours opérateurs travaillant dans la région de l’Asie du Sud-Est, l’instabilité politique n’inquiète pas outre mesure. "Il s'agit de manifestations pacifistes et pacifiques, commente Christine Crispin, PDG de Climats du Monde, cité par le site internet tourmag.com. Les manifestations ne se déroulent pas dans des lieux touristiques."
Si les "chemises jaunes" se mobilisent en effet surtout aux abords des bâtiments ministériels dans le cœur de Bangkok, la capitale, ils ont cependant étendu leurs actions, fin novembre, à 12 sièges d'administrations provinciales, notamment à Nakhon Si Thammarat, Surat Thani, et sur l'île touristique de Phuket, réputée pour ses plages paradisiaques et sa vie nocturne.
"À ce jour, aucun de nos circuits n’est perturbé par ces événements et tout se déroule normalement", précise de son côté l’organisme Asiajet, spécialisé dans les circuits touristiques en Asie du Sud-Est.
Le site du ministère français des Affaires étrangères reste, lui aussi, peu alarmiste. Se contentant de recommander aux voyageurs de se tenir à l’écart des manifestations politiques à Bangkok, il indique que "la majeure partie du territoire thaïlandais est accessible aux touristes".
Pas d'impact sur le tourisme donc, du moins pour l’instant. En 2008, l’économie touristique thaïlandaise s’était retrouvée paralysée lorsque les manifestants antigouvernementaux avaient décidé de bloquer l’aéroport de Bangkok. Pas moins d’un million de Thaïlandais avaient alors failli perdre leur emploi.