À quelques jours de la sortie en France des consoles de jeu vidéo nouvelle génération, FRANCE 24 s’est penchée sur les points controversés de la PlayStation 4 de Sony et de la Xbox One de Microsoft.
Le débarquement des nouvelles consoles de jeu vidéo nouvelle génération, la PlayStation 4 de Sony et la Xbox One de Microsoft, a été précédé par un feu nourri d’artillerie marketing visant à convaincre les joueurs de passer à la caisse. Un véritable défi pour les constructeurs du fait de la qualité déjà remarquable des consoles actuelles, ainsi que du prix des nouvelles venues : 499 euros pour la Xbox One, disponible à partir du 22 novembre, et 399 euros pour la PlayStation 4, qui sortira en France le 29 novembre. Alors que le déluge publicitaire met en avant la puissance et les capacités en ligne de ces nouvelles consoles, FRANCE 24 s’est penchée sur les points plus controversés de la PlayStation 4 et de la Xbox One
Télécharger avant de jouer
Les dernières consoles de jeu vidéo sont touchées par ce fléau moderne qui consiste à mettre sur le marché des appareils dont le système d’exploitation est déjà dépassé. Résultat : le joueur qui vient d’acquérir sa PlayStation 4 ou Xbox One flambant neuve devra patienter, le temps de télécharger et d’installer un patch améliorant la stabilité du système ou débloquant certaines fonctionnalités. Les premiers acheteurs de la PlayStation 4 aux États-Unis ont ainsi dû télécharger une mise à jour de 300 Mo, tandis que les premiers journalistes français à avoir reçu la Xbox One font état d’une mise à jour monstre de 1.3 Go avant même de pouvoir lancer un jeu. Malgré les promesses de Microsoft que les acheteurs finaux ne seront pas touchés par cette mise à jour, mieux vaut prévoir un jeu de société à l’ancienne sous le sapin, en attendant que les consoles "next-gen" se mettent à jour.
Le jeu en ligne devient payant
Ça devait bien finir par arriver. Alors que la connexion internet aux réseaux multijoueurs était gratuite sur la PlayStation 3, il faudra débourser 6,99 euros par mois pour obtenir le privilège sur la nouvelle console de Sony. Le constructeur japonais s’aligne ainsi sur les pratiques de Microsoft, qui facture l’accès aux serveurs de jeu en ligne depuis des années. Le président de Sony Worldwide Studios a déclaré que garder le jeu en ligne gratuit aurait conduit à une baisse de qualité du service. S’il est vrai que les réseaux multijoueurs sont gourmands en serveurs, l’utilisateur de PlayStation 4 qui ne fait qu’une partie de jeu en ligne de temps en temps pourra se sentir lésé par le passage à la "next-gen".
Pas de rétrocompatibilité
Les utilisateurs qui craqueront pour une console "next-gen" à Noël ne pourront pas faire tourner leurs jeux PlayStation 3 ou Xbox 360 sur les successeurs de ces deux machines ultra-populaires. Une critique écartée du revers de la main par les constructeurs, qui soutiennent que les acheteurs de nouvelles consoles veulent jouer à de nouveaux jeux. Vu le peu de grand titres originaux au lancement, les constructeurs proposent néanmoins aux acquéreurs de PlayStation 4 ou Xbox One de télécharger d’anciens chef d’œuvres via leur boutique en ligne. Le passage en caisse pour ces jeux dématérialisés n’aura cependant rien de virtuel, et la potion risque d’être bien amère pour les consommateurs coupée de leur ludothèque CD chèrement acquise.
Big Brother is watching you
La Xbox One intègre un détecteur de mouvement Kinect censé révolutionner l’interface de la console et faciliter la navigation entre les différentes fonctions multimédia offertes par Microsoft. Ce capteur allumé d’office – qui permet en pratique à la Xbox One de suivre les mouvements et les instructions vocales prononcées dans la pièce - a été vivement critiqué par les défenseurs de la vie privée qui craignent un véritable "espionnage" de la part de Microsoft. Cette levée de bouclier généralisée a forcé Microsoft à intégrer une commande permettant à l’utilisateur de désactiver l’œil et les oreilles de sa Xbox One.