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La Playstation 4 est disponible depuis ce vendredi dans les rayons des détaillants nord-américains. Au petit matin, des files d'attente de gamers assidus se formaient devant les portes closes des magasins.

Depuis ce vendredi, la Playstation 4 (PS4) de Sony est disponible sur le marché nord-américain. Le groupe japonais ouvre ainsi officiellement la guerre des consoles "next-gen", quelques jours avant le lancement de sa rivale, la Xbox One de Microsoft, dont la sortie mondiale est prévue le 22 novembre.

Dès le petit matin, les "gamers" les plus assidus ont formé des files d’attente devant les portes closes des magasins.

La PS4 sera chargée d’assurer la relève de la Playstation 3, lancée en 2006 et qui avait connu un démarrage poussif sur ses premiers mois d’exploitation, avant de finir par convaincre près de 80 millions de joueurs.

Sony, malmené par l’arrivée de Microsoft sur le marché dans les années 2000, compte une "fan base" solide, mais doit, avec la PS4, reprendre les parts de marché qu’elle concède aux Xbox depuis 2001.

Le premier duel Sony / Microsoft, respectivement incarnés par la PS2 et la première Xbox, avait largement tourné à l’avantage du constructeur japonais. À la fin des années 2000, plus de 150 millions d’exemplaires de PS2 avaient été vendus contre à peine 25 millions de Xbox.

Sur la génération suivante, la tendance s’est inversée. La Xbox 360, succès référence de Microsoft, a égalé les chiffres de vente de la PS3 et divisé la communauté "gamers"  en deux clans.

Une perte sèche pour Sony, qui souhaite, avec cette nouvelle génération, reconquérir les nombreux joueurs qui sont "passés à l’ennemi".

Petit prix et lancement soigné

En 2013, Sony veut avant tout prouver qu’il a appris de ses erreurs. En 2006, le lancement de la PS3 avait été largement critiqué. "Line-up" peu étoffé, tarif exorbitant... Cette fois, le Japonais a soigné les formes.

Déjà, la sortie de la PS4 devance de quelques jours celle de la Xbox One en Amérique du Nord, territoire de conquête pour la marque Playstation, moins représentée dans les salons américains que sa concurrente.

Surtout, la PS4 affiche un tarif particulièrement compétitif. Elle est proposée à 399 dollars (399 euros en Europe), soit 100 dollars de moins que sa concurrente. Un argument qui, en période de crise, pourrait convaincre de nombreux acheteurs de privilégier la console nippone.

"Avec la PS4, nous voulions faire une machine aux performances très élevées à un prix bas, pour qu'il y en ait une dans tous les salons dans le monde entier", a confié Adam Boyes, vice-président de Sony Computer Entertainment America, à l’AFP.

LE JAPON, PARENT PAUVRE DE LA GUERRE DES CONSOLES

Si Sony est parvenu à devancer Microsoft sur le lancement de sa console en Amérique du Nord, elle devra compenser son léger retard à l’allumage en Europe, où la firme de Richmond proposera sa Xbox One une semaine avant la PS4.

Mais c’est surtout au Japon que Sony devra cravacher. La PS4, dont les jeux subissent de nombreux retards dans leurs adaptations nippones, ne sera disponible qu’en février 2014. Une première pour l’archipel, habitué à recevoir les productions vidéoludiques en avant-première.

À noter que Microsoft n’a, pour sa part, toujours pas annoncé la date de sortie japonaise de sa Xbox One.

Connectée et évolutive

En matière de line-up, Sony a également soigné son catalogue. Au lancement de la console, une petite vingtaine de jeux est disponible, parmi lesquels les principaux blockbusters de cette fin d’année : Assassin's Creed IV : Black Flag, Battlefield 4, Call of Duty : Ghosts, FIFA 14, Madden NFL 25, NBA Live 14 et Need for Speed : Rivals. Des titres qui devraient contenter les fans, même si la PS4 est amputée de quelques exclus Xbox One, comme Forza Motorsport 5, la nouvelle référence de simulation automobile.

Sony a également tablé sur la connectivité de sa console, point faible majeur de la PS3. Le constructeur japonais n’a toujours pas rattrapé son retard sur Microsoft, dont la Xbox One sera une véritable plateforme multilmedia ultraconnectée. Mais la PS4 permettra tout de même de partager d’un simple geste de petites vidéos de jeu ou des captures d’écran sur les réseaux sociaux.

Il est également possible de partager ses exploits avec la communauté vidéoludique en direct, via un système de retransmission en streaming. Ces éléments ne sont qu’un petit aperçu de ce qui pourra être fait en matière de connectivité dans les années à venir, martèle Sony depuis plusieurs mois.

Des perspectives qui pourraient permettre à Sony de maximiser l’implication de sa communauté, un point sur lequel Microsoft a construit le succès de la Xbox 360.