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Presse française, Jeudi 31 octobre. Au menu de la presse française ce matin, la polémique sur le versement d’une éventuelle rançon en échange de la libération des quatre ex-otages d’Arlit, sur l’existence d’un «cabinet noir» à l’Elysée pour nuire à Nicolas Sarkozy, et les méandres de la politique fiscale.
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Au menu de la presse française, le retour hier en France des quatre otages français du Niger, et les questions sur les conditions de leur libération.
Le journal le Monde affirme que cette libération a été obtenue en échange du paiement d’une rançon, versée par les services français. «Plus d’une vingtaine de millions d’euros» qui auraient été prélevés «sur les fonds secrets alloués aux services de renseignement». Le gouvernement dément.
Mais pour Libération, pas de doute: il est impossible de penser que les Français aient été relâchés sans contrepartie, sans «compensations», même s’il est difficile de savoir si une éventuelle contrepartie financière proviendrait des fonds secrets de l’Elysée, ou des coffre-forts d’Areva et de Vinci, les deux employeurs des ex-otages.
Libération évoque également un évènement passé un peu inaperçu et qui pourrait donner selon lui une indication sur l’accord trouvé avec les ravisseurs: «il y a deux jours, le nouveau pouvoir malien a accepté de lever des mandats d’arrêt lancés en février contre de hauts responsables touaregs accusés de crime de guerre». Le journal regrette la «posture» consistant à clamer haut et fort que la France n’a versé de rançon: «Si le piège se referme une fois de plus sur le pouvoir, c’est plus le résultat de (cette) posture qu’en raison du paiement d’une rançon».
Après le soulagement, donc, la polémique, soulevée également ce matin par le magazine Valeurs actuelles à propos, cette fois, de l’existence d’un «cabinet noir» à l’Elysée, une cellule chargée d’enquêter illégalement sur Nicolas Sarkozy. Le magazine affirme que la présidence de la République a violé la loi en effectuant des recherches dans les archives protégées de Nicolas Sarkozy. Et il ne serait pas le seul à se retrouver dans le collimateur, puisque seraient également visés, Bernard Tapie, Christine Lagarde ou encore Claude Guéant.
L’Elysée dément, et le Figaro reprend le communiqué diffusé par la présidence, affirmant qu’elle a agi «dans le strict respect du droit», expliquant que toutes les recherches demandées à Bernard Muenkel, l’ancien responsable informatique de l’Elysée à l’origine de ces accusations, ont fait l’objet d’une réquisition judiciaire.
François Hollande qui va rencontrer aujourd’hui les patrons des clubs de football pour parler de la taxe à 75 % sur les clubs. D’après le Parisien, pas question, cette fois, de tergiverser, comme ce fut le cas avec l’écotaxe ou la fiscalité de l’épargne.
Car les reculs sur la fiscalité ont un coût, chiffré par l’Opinion, qui parle de 2 milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat.
Les Français sont «extrêmement sensibles» à l’impôt, reconnaît le ministre du Budget dans 20 minutes.
«Ras-le-bol fiscal ? Pas pour Sanofi !», ironise l’Humanité, qui raconte que le laboratoire s’organise pour ne payer que 8% d’impôt sur les sociétés, au lieu de 33%.
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