Le DG7, consortium qui regroupe plusieurs réseaux de radio-télédiffuseurs internationaux, déclare que les dangers auxquels sont confrontés leurs journalistes sur le terrain sont tels qu'il est difficile pour eux d’exercer leur profession et d’obtenir des informations précises dans certaines régions du monde.
Cette déclaration publiée au nom des représentants de l’Australian Broadcasting Corporation (ABC) [Australie], de la British Broadcasting Corporation (BBC) [Royaume-Uni], du Broadcasting Board of Governors (BBG) [Etats-Unis], de la Deutsche Welle (DW) [Allemagne], de France Médias Monde (FMM) [France], Nippon Hoso Kyokai (NHK) [Japon] et de Radio Netherlands Worldwide (RNW) [Pays-Bas], indique notamment que :

« L’escalade de la violence et des intimidations envers les journalistes fait obstacle au travail des diffuseurs internationaux qui expriment leur vive préoccupation face à l’augmentation et à l’aggravation des actes de violence et des menaces contre les journalistes dans plusieurs régions du monde. Cette année, 6 journalistes ont été tués en Egypte et 8 en Syrie, 12 personnes sont morts en Somalie et au Pakistan et 2 au Mexique. Au Yémen, le nombre d’arrestations, de menaces et d’actes de violence a augmenté. Plus de 60 journalistes, bloggeurs et journalistes citoyens ont été tués et 350 emprisonnés de par le monde.

Nous sommes préoccupés par le fait que la résolution 1738 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2006 (qui rappelle aux Etats que les travailleurs des médias sont assimilés à des civils, considère le ciblage lors de conflits comme un crime de guerre, et fait obligation à tous les Etats d’enquêter et de poursuivre les auteurs de ces crimes) n’ait pas permis d’améliorer globalement la situation. Nous nous félicitons de la discussion qui s’est déroulée au sein du Conseil de sécurité le 17 juillet 2013, et prenons bonne note de la déclaration de Jan Eliasson, secrétaire général adjoint des Nations unies, qui a exhorté le Conseil de sécurité à s’opposer à toute atteinte à la liberté des médias. Nous demandons au Conseil de sécurité d’être plus proactif pour sensibiliser le monde entier à ce problème, et notamment à l’impunité des auteurs d’attaques contre les journalistes et les travailleurs des médias. Il arrive trop souvent que les gouvernements ne fassent rien ou presque lorsque des journalistes sont tués.

* A propos du DG7 :
Depuis quinze ans, le groupe DG7 réunit une fois par an les Présidents des sept grands groupes médias internationaux des Etats occidentaux (ABC, BBC, BBG, DW, FMM, NHK, RNW). Des réunions sont également organisées plusieurs fois dans l’année entre des experts de ces médias, dans le cadre de groupe de travail et de réflexion sur les thèmes du brouillage des ondes ou le blocage d’Internet, les études d’audience, les stratégies et les moyens de diffusion internationale.