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La crise d'adolescence de Facebook

Le géant des réseaux sociaux Facebook a dévoilé, ce mardi, un chiffre d'affaires qui, pour la première fois, dépasse les deux milliards de dollars. Mais les adolescents sont de moins en moins nombreux à utiliser le service.

Plus de pubs, moins d'ados. Facebook a dévoilé, mardi 30 octobre, ses résultats financiers pour le troisième trimestre. Et ils sont bons... en apparence. 

Le numéro 1 des réseaux sociaux dans le monde - avec plus d'un milliard d'utilisateurs - a connu une progression de 60 % de son chiffre d'affaires sur cette période. Pour la première fois, il atteint les deux milliards de dollars. Un succès qui est, essentiellement, dû à la progression des révenus publicitaires qui ont bondi de 66 % sur le troisième trimestre et ont rapporté 1,8 milliard de dollars à Facebook.

Mark Zuckerberg, le PDG du groupe californien, a pu se réjouir que cette progression provienne en grande partie de l'application mobile de Facebook, qui avait un temps été dépeinte comme le talon d'achille de la société. Les smartphones rapportent, dorénavant, 48 % des révenus publicitaires de la marque, soit une augmentation de 19 % par rapport à la même période l'année dernière.

Les adolescents moins impliqués

Pourtant, dans les échanges électroniques à Wall Street après la clôture de la Bourse, l'action du géant de l'Internet chutait de plus d'1%. Les investisseurs se sont, en fait, montrés inquiets de deux tendances qui pourraient ralentir la croissance de Facebook.

Le principal problème est que le réseau social subit une crise d'adolescent. "Le nombre de jeunes inscrits à Facebook est stable, mais nous constatons une baisse de leur utilisation quotidienne", a reconnu David Ebersman, directeur financier du groupe. C'est la première fois que la société admet que les jeunes commencent à se désintéresser d'un réseau social qui, pourtant, avait été conçu pour eux à l'origine.

Autre souci : Facebook ne peut pas indéfiniment augmenter le nombre de publicités sur les pages des utilisateurs "sans que cela ne [les] irrite", a expliqué Mark Zuckerberg. Une précision qui, aux yeux des investisseurs, se traduit par le fait que les revenus publicitaires pourraient ralentir.  Problème : le réseau social n'a pas encore défini d'autres sources de rentrée d'argent suffisament importantes pour prendre le relais en cas de ralentissement de la croissance publicitaire.