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Mélenchon sur FRANCE 24 : l'expulsion de Leonarda et sa famille est une "erreur monstrueuse"

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, était dimanche l'invité de "Tous politiques". Il est revenu sur l'affaire Leonarda, estimant que la loi devait être "appliquée avec discernement". Pour lui, "une erreur a été commise, il faut la réparer".

Jean-Luc Mélenchon a estimé dimanche dans l’émission "Tous politiques" que "la confusion [était] à son comble à la tête de l'État" avec l'affaire Leonarda, reprochant à la gauche de ne pas avoir changé les lois sur l'immigration dès son arrivée au pouvoir. Pour le président du Parti de gauche (PG), la proposition faite par le président François Hollande concernant la collégienne kosovare expulsée le 9 octobre de France "n'a aucune base légale".

Samedi, le chef de l'État a confirmé la validité de l'expulsion de la famille, mais a proposé à la jeune fille de revenir en France sans ses parents ni ses frères et soeurs pour poursuivre ses études, si elle le souhaitait. "Je trouve ça cruel, je trouve ça inhumain", a dit le président du PG pour qui l'expulsion de cette famille Rom, dont plusieurs enfants étaient scolarisés en France, constitue une "erreur monstrueuse".

Aujourd'hui, "la confusion est à son comble à la tête de l'État", a-t-il dit. "Nous sommes en République et pas en monarchie !". Au passage, il s'est félicité que les lycéens soient descendus dans la rue pour soutenir Leonarda et un autre lycéen récemment renvoyé en Arménie. "Le bon côté, c'est la belle réaction de la jeunesse", a-t-il dit.

Pour le président du PG, la gauche aurait en fait dû "revoir les lois sur l'immigration" dès son arrivée au pouvoir, car "il est quand même normal que les gens de gauche fassent des lois de gauche". "Il n'est pas normal que François Hollande et le Parti socialiste arrivant au gouvernement, n'y changent rien", s'est-il indigné, voyant une contradiction entre les positions actuelles du ministre de l'Intérieur et "le même Manuel Valls parrainant des jeunes sans papiers" quand il était dans l'opposition. Interrogé sur le fait de savoir si, comme son parti, il souhaitait toujours la démission du ministre de l'Intérieur, Jean-Luc Mélenchon a répondu : "C'est tout à fait évident."

Avec dépêches