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Dans cette revue de la presse française, Sandrine Gomes revient sur les réactions politiques et l'émotion suscitée en France par l'affaire de la reconduite au Kosovo de la famille de Léonarda. Une affaire test pour le sommet de l'État alors que beaucoup se demandent si le gouvernement Ayrault est encore vraiment de gauche...

L'affaire Léonarda, ou le "piège" Léonarda comme titre le Figaro, est à la Une de tous les grands quotidiens français.

Pour le quotidien de droite, François Hollande va devoir"ouvrir ou fermer la porte" peut-on lire dans son edito : c'est bien au président que revient l’obligation de trancher et de décider du sort de l'adolescente. S’il lui ouvre la porte, le président désavouera au grand jour son très populaire ministre de l’intérieur Manuel Valls, mais il calmera "la gauche morale" ou "bien pensante". A l'inverse, s'il la ferme ce serait le tremblement de terre à gauche et François Hollande apparaîtrait comme le fossoyeur des libertés. Conclusion du Figaro "la France dont rêve la gauche angélique n’est pas forcément celle que souhaitent les Français".

Le quotidien de gauche, Libération, n'est pas tendre non plus avec le chef de l'Etat, ce grand muet face à une gauche qui attend désespérement qu’il prenne enfin la parole. Le quotidien estime que les socialistes doivent s'armer de patience. A chaque couac gouvernemental, François Hollande a observé la même stratégie : "ne réagir ni sous la pression, ni au gré des émotions".
Dans son edito Libération se demande ainsi "mais où est passée la République des valeurs?" avant d'expliquer que se sont désormais les lycéens dans la rue qui demandent des comptes à leur président. Pour François Hollande qui voulait faire de la jeunesse la pierre angulaire de son mandat, l’échec est manifeste.

Et face à ses drames humains, le Huffington Post se demande s'il y aura un avant et un après Léonarda. "Y aura -t-il une réforme du droit d'asile en France?" après cette affaire titre le site internet? Un droit d'asile jusqu'ici imparfait. Les candidats au titre de séjour, égrènent ainsi les recours et les institutions avant d'être finalement déboutés. Au final ils ont le temps souvent de fonder une famille, trouver un travail pour certains, et scolariser leurs enfants et ça devient très difficile de les éloigner"...