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Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, lors de la visite de François Hollande en Afrique du Sud, le président Jacob Zuma a accepté de revenir sur de nombreux thèmes d'actualité, dont la santé de Nelson Mandela.

Alors que sa mort semblait imminente fin juin, Nelson Mandela va mieux. Lors d'un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, le président sud-africain, Jacob Zuma, s'est voulu rassurant sur la santé de celui que son peuple appelle affectueusement "Madiba". Ce dernier a regagné son domicile début septembre.

“C’est un battant. Je pense même que les médecins l'ont compris, a affirmé Jacob Zuma. Il est né comme ça. Il s'est telllement battu, que tu ne peux que constater les progrès. Je suis allé le voir, il fait face à des difficultés, mais on voit qu'il nous reconnaît, qu'il sourit. D’une certaine manière, Madiba est Madiba… il fait toujours des choses que les autres sont incapables de faire, et je pense que même les médecins reconnaissent que c’est un homme extraordinaire".

Le massacre de Marikana

Jacob Zuma a également accepté de revenir sur les évènements dramatiques de la mine de platine de Marikana, dans le nord du pays. Le 16 août 2012, débordée par les grévistes, la police sud-africaine avait abattu 34 mineurs, et fait 78 blessés devant le site exploité par le groupe britannique, Lonmin.

Dans les jours et les semaines suivant le massacre, des journalistes sud-africains et des témoins avaient affirmé qu'une partie des victimes avaient été pourchassées par la police après la fusillade, et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant.

"Cette situation doit être envisagée dans son intégralité. Nous ne nous attendions pas à cette réaction de la part de la police. Nous l’avons condamnée, mais nous ne pouvons pas dire, que nous nous attendions à l’attitude des travailleurs, qui a débouché sur le massacre, a rappelé le président Zuma. Ce que je veux dire, c’est que ce genre de situation entre dans un contexte, qui a abouti à cet incident malheureux. Nous avons d’ailleurs mis en place une commission d’enquête pour prendre des sanctions".

 La CPI, sujet controversé en Afrique

Lors de l'entretien, le président Jacob Zuma a également abordé l'épineuse question de la Cour pénale internationale (CPI) , toujous très décriée en Afrique, notamment pour son action contre les dirigeants élus du Kenya.

"Il y a eu des choses qui ont poussé les gens à s’interroger… la Cour pénale internationale est-elle juste ?", s'interroge ainsi le chef de l'État de la nation Arc-en-Ciel.