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Alors que l'interpellation et l'expulsion de la collégienne kosovare Leonarda continuent d'alimenter la polémique, la présidence française qualifie d'"inacceptables" les attaques dont fait l'objet le ministre de l'Intérieur.

Le père de Leonarda dit avoir "menti"

Reshat Dibrani, le père de Leonarda, a indiqué, jeudi 18 octobre auprès de Reuters, avoir "menti aux autorités en disant que nous étions du Kosovo". "Ma femme et mes enfants sont nés en Italie. Ils n'ont rien à voir avec le Kosovo", a reconnu le père qui est l'unique membre de la famille à avoir vécu dans ce pays, qu'il dit avoir quitté en 1973 ou 1974. L'homme de 43 ans a également expliqué avoir dû détruire leurs papiers italiens pour demander l'asile en France et "ne pas être renvoyés en Italie". Reshat Dibrani se dit prêt à rester éventuellement au Kosovo, mais pas ses enfants qui ne parlent pas la langue. 

Quelques jours après la polémique suscitée par l’arrestation, lors d’une sortie scolaire, puis l’expulsion de la collégienne kosovare de 15 ans Leonarda Dibrani, la présidence française tente de calmer le jeu. Jeudi 17 octobre au soir, l’Élysée a fait savoir à l’AFP que des instructions ministérielles pourraient être "précisées" pour sanctuariser non seulement l'école mais aussi "le temps de la vie scolaire".

"Si le rapport [concernant l’expulsion de l’adolescente] le recommandait, la circulaire de 2012 relative à l'admission exceptionnelle au séjour des personnes étrangères en situation irrégulière pourrait être précisée afin de sanctuariser l'école et le temps de la vie scolaire", a-t-on déclaré de cette même source.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a répété, jeudi, que le gouvernement prendrait ses "responsabilités" au vu des résultats, attendus vendredi, de l'enquête administrative ouverte sur les circonstances de l'interpellation de Leonarda.

À l'Élysée, on qualifie par ailleurs d’"inacceptables certaines attaques" formulées dans cette affaire contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et notamment les appels à sa démission.

Le Parti de gauche, coprésidé par Jean-Luc Mélenchon, a "exigé" mercredi la démission de Manuel Valls, fustigeant un "acte ignoble" du ministre de l'Intérieur.
 
Avec dépêches