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L'ex-président libérien Charles Taylor transféré dans une prison britannique

L'ancien président libérien Charles Taylor a été transféré mardi de La Haye dans une prison britannique pour y purger sa peine. Il a été condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).

L'ex-président libérien Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité, a été transféré mardi de La Haye dans une prison britannique pour y purger sa peine, a annoncé le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL).

"Charles Ghankay Taylor (...) a été transféré aujourd'hui des Pays-Bas et du Tribunal spécial vers le Royaume-Uni où il purgera le reste de sa peine de 50 ans pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité", a indiqué le TSSL dans un communiqué.
L'ancien chef de l'Etat libérien est arrivé à 10H00 GMT en Grande-Bretagne où "il a été remis à des représentants des services pénitentiaires de Sa Majesté", a précisé le TSSL.

Un porte-parole du ministère britannique de la Justice interrogé par l'AFP à Londres a refusé de confirmer que Taylor se trouvait en Grande-Bretagne et de dire dans quelle prison il allait purger sa peine. "Nous ne faisons pas de commentaires sur les cas individuels", a-t-il dit.

Londres avait annoncé la semaine dernière que Charles Taylor, 65 ans, purgerait le reste de sa peine dans une prison britannique en vertu d'un accord confidentiel conclu en 2007, peu après son arrestation.

Taylor avait demandé à purger sa peine dans une prison au Rwanda plutôt qu'en Grande-Bretagne afin d'être plus près de sa famille et le gouvernement rwandais s'est dit prêt mardi à "délibérer" de la question.

Charles Taylor , président du Liberia de 1997 à 2003, avait été condamné en avril 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité commis pendant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002 ) qui a fait 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.

Il a été reconnu coupable d'avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone en fournissant armes, munitions et autre aides logistiques au Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants.
Le TSSL a décidé de l'envoyer purger sa peine au Royaume-Uni dans la foulée de la confirmation de sa peine en appel en septembre dernier.

AFP