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Alain Delon "approuve" la montée en puissance du FN

L’acteur franco-suisse de 78 ans a déclaré dans la presse helvétique que le “ras-le-bol” des citoyens face à l’inaction politique avait conduit à une poussée “édifiante” du FN. Poussée qu’il dit “comprendre” et “approuver”.

La percée du Front national, il “l’approuve, la pousse et la comprend parfaitement bien”. Alain Delon, dans une interview publiée mercredi par le quotidien suisse “Le Matin”, a fait part de son soutien au parti d’extrême droite français.

Pour l’acteur franco-suisse, la montée en puissance “édifitante” du FN et du MCG (Mouvement citoyens genevois - parti régionaliste et populiste) est nourrie par un "ras-le-bol" généralisé face aux politiques actuelles. “Les gens veulent de l’action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante”, estime-t-il.

Jusqu’à présent, Le Pen père et fille “se battaient un peu seuls”, selon l’acteur septuagénaire. “Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux. C’est important”, affirme-t-il. Selon un sondage Ifop pour le "Nouvel Observateur" publié mercredi 9 octobre, le FN arrive pour la première fois en tête des intentions de vote pour les élections européennes de 2014.

Jean Roucas et Brigitte Bardot

Cette sortie pro-FN du comédien aux cents films n’est pas sans rappeler celle d’un autre mythe du cinéma français : Brigitte Bardot. En avril 2012, B.B. avait annoncé qu'elle voterait, au premier tour de la présidentielle, pour Marine Le Pen, une "femme admirable" selon elle, qui est parvenue à "dédiaboliser" le FN.

Plus récemment, en septembre, c’est l'humoriste marseillais Jean Roucas, rendu célèbre dans les années 1980-1990 par le "Bébête Show" sur TF1, qui a officialisé son soutien au FN en s’affichant aux côtés de Marine Le Pen, lors de l'université d'été du parti.

Mariage gay et adoption

Outre son soutien aux frontistes, le quotidien helvète est également revenu sur les récentes délarations d’Alain Delon quant à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Vraisemblablement agacé, celui-ci a répondu que la presse avait mal interprété ses propos. “J’ai dit que je m’en foutais du mariage. Je suis contre l’adoption des enfants. Point”, souligne-t-il toutefois souhaitant couper court à la conversation.

À l’aube de son 78e anniversaire, l’ancien sex-symbol apparaît désabusé. “ Ce monde ne me plaît plus depuis les années 2000. Je vis un peu en marge de tout ça [...] Le cinéma ne me manque pas, j’ai tout eu et j’ai tout connu. Comme dans la vie. Je peux donc partir tranquille”, conclut-il son entretien.

Avec dépêches