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Un tribunal chinois a accepté d'examiner l'appel de l'ancien dirigeant politique Bo Xilai, qui a été condamné à la prison à vie en septembre dernier. Il a été reconnu coupable de corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir.

La justice chinoise annoncé mercredi 9 octobre qu’elle acceptait d’examiner l'appel du dirigeant déchu Bo Xilai, selon un communiqué de la cour populaire supérieure de la province du Shandong, où il avait été jugé. Il avait été condamné à la prison à vie le mois dernier.

En septembre, Bo Xilai avait "refusé d’accepter" le verdict et annoncé son souhait de pouvoir faire appel. "Cette cour, après enquête, a décidé de l’accepter en accord avec la loi." Le feu vert de la cour ne signifie cependant pas que Bo Xilai aura droit à un second procès.

Toutefois, les magistrats seront autorisé à se pencher sur les arguments qu'il oppose à sa condamnation.

Un ponte déchu du régime

Bo Xilai a été reconnu coupable de corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir, notamment dans l'affaire de l'assassinat par son épouse de l'homme d'affaires britannique Neil Heywood.

Il avait aussi été reconnu coupable d’avoir empoché pour plus de 2,6 millions d'euros de pots-de-vin et détourné des fonds publics d'une valeur de plus de 600 000 euros, notamment pour l'acquisition en 2001 d'une villa à Cannes, sur la côte d'Azur française, gérée par Neil Heywood et un homme d'affaires français, Patrick Devillers.

Bo Xilai, un temps perçu comme un rival de l'actuel président Xi Jinping, a occupé le poste de ministre du Commerce, et était membre, jusqu'à l'an dernier, du Bureau politique du Parti communiste chinois (PCC). En 2007, il avait pris la mairie de l'immense métropole de Chongqing (sud-ouest), élevant le statut de la ville à celui de pôle économique majeur du pays.

Avec dépêche
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