La nette baisse du nombre de chômeurs, enregistrée en France au mois d’août, était en réalité due en partie à un bug de l’opérateur téléphonique SFR. Selon de nouveaux chiffres, cette baisse est moitié moindre qu’annoncée.
Fausse alerte. La nette baisse du nombre de demandeurs d’emploi au mois d’août, annoncée comme le plus grand recul depuis treize ans, était en réalité due en partie à un dysfonctionnement des relances par SMS et messages vocaux de l'opérateur téléphonique SFR, ont annoncé lundi Pôle emploi et la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques).
Les chiffres publiés la semaine dernière faisait en effet état d'une baisse de 1,3 % du nombre de chômeurs en catégories A, B et C, soit 62 700 personnes, et de 1,5 % pour la catégorie A, soit 50 000 personnes.
Sans ce dysfonctionnement, "on peut estimer que le nombre de demandeurs d'emploi en catégories ABC aurait connu en août 2013 une diminution comprise entre 22 000 et 31 000 (soit entre -0,4 % et -0,6 %) ; pour la catégorie A, la diminution aurait été comprise entre 22 000 et 29 000 (soit entre -0,7% et -0,9%)", précisent-ils dans un communiqué. Soit une baisse moitié moindre que celle précédemment annoncée.
"Cela reste la première baisse depuis 27 mois"
"SFR a indiqué avoir rencontré une grave défaillance dans l'acheminement d'une partie des messages de relance (SMS et messages vocaux) aux demandeurs d'emploi lors de la campagne d'actualisation du mois d'août", a poursuivi le communiqué. "Pôle emploi déplore cet incident. Il présente ses excuses aux demandeurs d'emploi concernés, et assure que cet incident n'a pas de conséquences pour eux, notamment quant à leur indemnisation", ont ajouté Pôle emploi et la Dares.
Le ministère du Travail a pour sa part déclaré que, même avec ces nouveaux chiffres, "cela reste la première baisse depuis 27 mois et la plus importante depuis décembre 2007".
"Michel Sapin souligne que, même après prise en compte des effets de cet incident, l'amélioration de la situation du marché du travail se confirme en août", a ajouté son ministère. "L'analyse portée sur la situation et ses perspectives pour les mois à venir ne sont donc en rien modifiées, et la détermination reste plus que jamais celle de l'inversion de la courbe du chômage d'ici la fin de l'année."
Avec dépêches