Après "Satabilo Due", en 2012, l’armée suisse a fait à nouveau preuve d’originalité pour scénariser ses exercices militaires. En 2013, la Saônia, parcelle d’une "France" démembrée par la crise, s’est attaquée à la Confédération, en août dernier.
Balayée par la crise économique, la France s’est désintégrée en plusieurs entités régionales. L’une d’entre-elles, la "Saônia" dont les frontières sont celles du Jura français, a décidé d’envahir la Suisse.
Ce "pitch" hollywoodien n’est pas celui du prochain Spielberg ni celui du dernier blockbuster vidéoludique. C’est, en revanche, le scénario imaginé par les brigades armées de Suisse romande pour leur dernier exercice militaire en date.
L’opération, baptisée Duplex-Barbara, s’est déroulée du 26 au 28 août sur le territoire de la Confédération. Cette attaque, menée par une organisation paramilitaire proche du gouvernement de la Saônia et appelée BLD (Brigade Libre de Dijon) consistait à "venir chercher l'argent que la Suisse a volé à Saônia" en envahissant la Suisse par trois points de passage proches de Neuchâtel, Lausanne et Genève, rapporte le journal "Le Matin Dimanche".
Daniel Berger, commandant de la brigade blindée suisse, précise cependant que "l'exercice n'a strictement rien à voir avec la France que nous apprécions, il a été préparé en 2012, alors que les relations fiscales franco-suisses étaient moins tendues".
En 2012, déjà, les forces armées suisses avaient fait preuve d’originalité. "Stabilo Due" prévoyait la chute de l'euro, entraînant un chaos social en Europe et un afflux de réfugiés en Suisse.
Dimanche dernier, les électeurs suisses étaient appelés à voter pour la réforme de leur système militaire. Ils ont plébiscité le maintien de l'armée de milice, basée sur la conscription militaire obligatoire.
Le week-end passé, 73,2 % des votants avaient repoussé la proposition du Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA), qui proposait la fin du service militaire obligatoire au profit de volontaires ou de professionnels
L'armée de milice, composée de citoyens-soldats, est considérée en Suisse comme l'un des piliers fondateurs de la nation. Elle compte à ce jour 155 000 inscrits. En Europe, la plupart des pays ont abandonné le service militaire au profit d'une armée de métier.
Avec dépêches.