L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, sera nommé, le 18 octobre prochain, président du conseil d'administration du groupe Anatevka, pour développer des activités de banque d'affaires.
Dominique Strauss-Kahn va devenir banquier. L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) prendra sous peu les rênes de la présidence du conseil d'administration du Groupe Anatevka, rebaptisé "Leyne, Strauss-Kahn and Partners, Compagnie Financière" (LSK) pour y développer une activité de banque d'affaires internationale.
La nomination de Dominique Strauss-Kahn à la présidence du conseil d'administration de "LSK" devrait intervenir à l'issue de l'assemblée générale, le 18 octobre, et Thierry Leyne restera administrateur délégué et conservera la présidence des filiales du Groupe, indique un communiqué.
"Je suis heureux et honoré de l'arrivée de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de notre groupe", a fait savoir Thierry Leyne, un entrepreneur du secteur bancaire, dans ce même communiqué.
Et de poursuivre, "grâce à sa vision globale et son expertise unique, nous allons développer un pôle de banque d'affaires", précisant que ce dernier regrouperait le conseil aux États, aux sociétés et aux entrepreneurs "pour leur développement stratégique international, leur financement, la restructuration de leur dette et les acquisitions et cessions d'entreprises".
Depuis qu'il a quitté la direction du FMI en 2011, en raison des accusations d'agression sexuelle qui pesaient sur lui, l'ancien ministre français de l'Économie et des Finances conseille, selon le communiqué, de nombreux gouvernements étrangers, notamment la Serbie ou le Soudan du Sud, et plusieurs entreprises, telles que la Banque russe de développement des régions, le Russian Direct InvestmentFund, la National Credit Bank ou un consortium de banques marocaines.
Anatevka Compagnie Financière, fondée en 1994 par Thierry Leyne, compte une centaine de collaborateurs répartis dans six pays (Luxembourg, Belgique, Monaco, Israël, Suisse, Roumanie).
Sur le front judiciaire, l’ancien patron du FMI a été renvoyé le 26 juillet en correctionnelle pour "proxénétisme aggravé en réunion" dans l'affaire dite du Carlton de Lille. Il encourt dix ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende au terme du procès qui pourrait se tenir d'ici un an.
Avec dépêches