La présidente brésilienne a dénoncé, mardi à l’ONU, les écoutes téléphoniques menées par les États-Unis, les qualifiant "d'affront" envers le Brésil. Elle a par ailleurs annoncé l'adoption d'une législation pour se prémunir contre ces agissements.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a violemment dénoncé, mardi 24 septembre à la tribune de l'ONU, le programme d'écoutes américaines, estimant qu'il violait les lois internationales. "L'argument selon lequel ces écoutes illégales visent à protéger les pays du terrorisme est intenable", a déclaré la présidente brésilienne, au premier jour de l'assemblée générale de l'ONU.
Cette dernière a encore annoncé que le Brésil adopterait une législation spécifique et se doterait d'une technologie pour se protéger des interceptions illégales de communications. Elle s'est prononcée pour la mise en place d'un cadre multilatéral sur la gouvernance d'Internet.
"Violation du droits international"
"S'immiscer d'une telle manière dans les vies et les affaires d'un autre pays est une violation du droit international et en tant que tel, un affront aux principes qui devraient gouverner les relations entre les pays, en particulier entre pays amis", a dit la présidente brésilienne.
Il y a une semaine, Dilma Rousseff a annulé une visite d'État à Washington, programmée fin octobre, pour protester contre l'espionnage dont elle a été victime de la part de la National Security Agency, l'un des services de renseignement des États-Unis.
Selon les articles parus dans la presse et s'appuyant sur les documents divulgués par l'ancien consultant américain de la NSA, Edward Snowden, la NSA a surveillé les courriels, les SMS et les appels téléphoniques de la présidente brésilienne et de ses conseillers.
Avec dépêches