Tout juste sacrée championne d’Europe de basket-ball, l'équipe de France est de retour à Paris. Les "anciens" Bleus Tony Parker, Boris Diaw et Florent Piétrus sont revenus, lundi, sur leur performance historique réalisée dimanche face à la Lituanie.
"Il n'y a pas de mots pour décrire ce que l'on ressent." Le Guadeloupéen Florent Piétrus est encore dans l’euphorie de la victoire des Bleus, dimanche, en finale du championnat d’Europe de basket, lors d'une conférence de presse donnée lundi soir à Paris. "J’ai sacrifié ma vie de famille pour réaliser ce rêve. On a fait vibrer la France. La France du basket est fière de nous."
Déjà champion d'Europe avec son équipe féminine en 2001 et 2009, plusieurs fois récompensé tout au long de la dernière décennie chez les jeunes, le basket hexagonal attendait, avec une impatience chaque année plus grande, la consécration de son équipe masculine. Il aura finalement fallu attendre son 36e Championnat d'Europe pour que les Bleus décrochent le saladier de champion. Et ce n'est que justice que cette première médaille d'or soit offerte au basket français par la génération de Tony Parker, "T.P", le meilleur basketteur français de l'histoire.
"Je ressens beaucoup de bonheur", a déclaré le meneur des Bleus, élu meilleur joueur de l’Euro. "Cela fait plaisir de rentrer dans l'histoire du basket français. J'ai toujours cru que l'on y arriverait." Et pourtant, aujourd'hui âgé de 31 ans et triple champion NBA, Parker a dû prendre son mal en patience sous la tunique tricolore. Il a en effet connu beaucoup de déceptions avec les Bleus, comme les défaites en demi-finale de l'Euro en 2003 et 2005, et en quart en 2007 et 2009.
"Jamais on ne s'est dit qu'on allait laisser tomber"
"On n’a jamais douté. C'est pour cela que l'on est toujours revenus en équipe de France", a souligné son coéquipier Florent Piétrus. "Cette médaille est l’aboutissement d’un travail de longue haleine", a pour sa part indiqué le capitaine des Bleus Boris Diaw. "Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il y a eu des hauts et des bas, mais jamais on ne s'est dit qu'on allait laisser tomber."
Après plus de 75 ans d'attente, la France décroche donc son premier grand titre. Le basket français peut ainsi espérer trouver un nouvel essor, à condition de mieux exploiter ce titre qu'il ne l'avait fait avec la médaille d'argent de Sydney en 2000. "Notre travail, c'est de développer le basket français sur le territoire", a souligné à ce sujet le président de la fédération française de basket-ball, Jean-Pierre Siutat. "On a des idées. On est volontaire."
Pour se faire, il pourra compter sur l’icône Tony Parker, qui se dit plus motivé que jamais. "Avec ce titre, j'ai encore plus envie de faire gagner la France."