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US Open : l’Américaine Serena Williams sacrée pour la cinquième fois

La numéro 1 mondiale Serena Williams s’est imposée en finale de l’US Open en battant la Biélorusse Victoria Azarenka (7-5, 6-7, 6-1). Avec ce 17e titre en Grand Chelem, l’Américaine égale désormais Roger Federer.

L'Américaine Serena Williams a remporté dimanche son cinquième US Open de tennis à Flushing Meadows à l'issue d'une finale intense face à la numéro deux mondiale, la Biélorusse Victoria Azarenka, (7-5 6-7 6-1).

Au terme d'un long échange de deux heures quarante-cinq, la numéro un mondiale, a remporté la victoire, comme l'an dernier face à la même joueuse. Serena Williams, qui aura 32 ans ce mois-ci, est la joueuse la plus âgée à remporter l'US Open depuis que le tennis est devenu professionnel il y a 45 ans, éclipsant l'Australienne Margaret Court, qui avait 31 ans et près de deux mois quand elle a remporté le titre en 1973.

Pour son dix-septième titre dans un tournoi du Grand Chelem, Serena Williams a reçu les félicitations de l'ancien président américain Bill Clinton ainsi que de célébrités comme Ricky Martin ou Eva Longoria.

"J'étais presque déçue de mon année en Grand Chelem", a-t-elle affirmé. "Je me sens bien mieux avec un deuxième titre", a-t-elle ajouté, faisant allusion à ses échecs en Australie face à Sloane Stephens et à Wimbledon contre Sabine Lisicki .

"J'aurais préféré gagner en deux sets évidemment, mais avec une adversaire comme Victoria, vous devez être capable de réaliser qu'un renversement peut arriver", a-t-elle concédé. Je savoure d'autant que je ne sais pas si j'en gagnerai un autre. »

Disputée sous un vent tourbillonnant, cette finale a vu un premier set tendu. A la suite d'une double-faute, Serena Williams s'est retrouvée, à 4-5, à deux points de perdre cette manche initiale. Mais elle a tenu bon.

Frustrée de ne pas avoir pu saisir sa chance, Victoria Azarenka s'est fait subtiliser sa mise en jeu dans le onzième jeu. A 6-5, l'Américaine signait un jeu blanc.

Mais la deuxième manche allait être électrique. Avec deux breaks d'avance (4-1), Serena Williams semblait à l'abri. Mais elle connaissait la pression au moment de servir deux fois pour le match. Dans le tie-break, la Biélorusse s'imposait vaillamment huit points à six et se redonnait de l'espoir dans une ambiance proche de l'hystérie.

Malgré cette contrariété, Serena Williams faisait la course en tête. Elle a pris un avantage décisif quand son adversaire a commis une grosse double-faute (3-1). Un deuxième break lui donnait de la sécurité et, malgré la tension, elle bouclait sur la deuxième balle de match au bout de deux heures quarante-cinq.

3,6 millions d'euros

Serena Williams ne cache qu'elle a été saisie par l'émotion au moment de conclure cette finale si bien engagée. «Vous savez, quand vous essayez d'écrire l'Histoire, ou de rejoindre l'Histoire dans mon cas, peut-être que cela vous rend plus nerveux. Mais ce trophée signifie beaucoup à mes yeux. Je sens que je me bats pour être au coeur de ce fabuleux sport. »

Depuis son association avec le coach français Patrick Mouratoglou au lendemain de son élimination au premier tour à Roland-Garros en 2012, l'Américaine écrase la concurrence depuis près de dix-huit mois. Avec ce 17e Majeur, elle rejoint Roger Federer et se rapproche à une unité de Chris Evert et Martina Navratilova.

«C'est un honneur d'être l'égale de Roger, a-t-elle dit. C'est un tel compétiteur et il joue toujours et peut encore décrocher un titre. C'est bon d'être dans le même cercle. Maintenant, être comparée à 'Chrissie' et Martina, c'est trop tôt.»

En bénéficiant du bonus des US Open Series (NDLR : circuit estival qu'elle avait décroché), Serena Williams a touché dimanche le plus gros chèque de sa carrière : 3,6 millions de dollars (2,7 millions d'euros). «Quelqu'un m'a appris que j'avais dépassé les 50 millions de dollars de gains, mais la moitié va à l'Oncle Sam. Je l'adore, je lui donne toujours des sous", a plaisanté la joueuse. "Je ne joue pas au tennis pour l'argent mais pour l'amour du jeu.»

Très affectée au point d'aller pleurer au fond du jardin des joueurs, Victoria Azarenka, 24 ans, a mis le doigt sur les détails qui lui ont coûté cher. «Sur le jeu en général, il y a des choses que j'aurais pu mieux faire, a-t-elle déclaré en conférence de presse. Mais, vous savez, j'ai donné mon coeur. J'ai lutté tant que j'ai pu mais j'ai perdu face à une grande championne."

Victoria Azarenka a toutefois retrouvé le sourire quand on lui a demandé qui elle allait soutenir lundi pour la finale hommes entre Novak Djokovic et Rafael Nadal. "Rafa m'a convaincue car il s'est entraîné sans tee-shirt ! »

Reuters