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Le Pentagone envisage une opération militaire de 72 heures en Syrie

Selon le Los Angeles Times, Washington envisagerait une opération militaire plus intense et plus longue que celle initialement prévue. Il serait question d’un barrage massif de missiles et d’attaques ciblées étalées sur 72 heures.

Dans un article paru dimanche, le Los Angeles Times

John Kerry poursuit son opération séduction en Europe

Avant le vote du congrès américain sur d'éventuelles frappes militaires contre la Syrie, prévu dans les prochains jours, John Kerry a continué dimanche son offensive diplomatique en Europe. Le secrétaire d'État américain a rencontré à Paris ses homologues de plusieurs pays arabes, ainsi que Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe.

John Kerry doit aussi s'entretenir dimanche soir à Londres avec le président palestinien Mahmoud Abbas, puis avec le chef de la diplomatie britannique William Hague, lors d'en entretien prévu lundi matin.

annonce que le Pentagone envisage de mener des frappes sur la Syrie plus longues et intenses que celles initialement prévues. L’opération, selon le quotidien, durerait trois jours.

Des responsables du département de la Défense américain, cités par le LA Times expliquent que les stratèges américains privilégieraient désormais un massif barrage de tirs de missiles, suivi  d’autres attaques plus ciblées sur les objectifs manqués ou non détruits par l’attaque initiale.

La liste initiale de 50 cibles aurait été considérablement élargie, confirment également deux officiers américains.

Washington envisagerait aussi d’inclure des bombardiers de l’armée de l’air à la mission, ainsi que cinq destroyers lance-missiles actuellement stationnés en Méditerranée orientale, afin de pouvoir lancer des missiles air-sol et des missiles de croisière, tout en restant hors de portée du système de défense aérienne syrienne.

"Il y aura plusieurs salves et une évaluation après chaque raid, mais le tout limité à 72 heures et une indication claire lorsque nous aurons terminé", détaille un officier.

"Les combats pourraient durer deux ans de plus"

Le LA Times rapporte également les propos d’un officier qui insiste sur le fait que l’opération constitue avant tout une "démonstration de force", plus qu’un véritable appui susceptible de changer la situation sur le terrain.

Un autre officier précise : "[L’opération] n'aura pas d'impact stratégique sur la situation actuelle dans la guerre, que les Syriens ont bien en main, mais les combats pourraient durer encore deux ans de plus."

Le président américain Barack Obama, qui doit composer avec un Congrès et une opinion publique divisés, a promis samedi qu’"il ne s'agirait pas d'un autre Irak ou d'un autre Afghanistan", arguant le fait que des troupes au sol ne seraient pas engagées.

Cette modification de la stratégie américaine filtre alors que Barack Obama tente de convaincre le Congrès de voter en faveur d’une intervention armée pour "punir" le régime de Bachar al-Assadaccusé d’avoir perpétré des attaques à l’arme chimique dans la banlieue de Damas, le 21 août dernier. Le Parlement bicaméral américain devrait rendre son verdict d’ici la fin de la semaine.