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Washington évacue le personnel "non essentiel" de son ambassade à Beyrouth

Le département d’État américain a fait évacuer le personnel "non essentiel" de l’ambassade de Beyrouth, au Liban, et déconseille tout voyage dans ce pays ainsi que dans le sud de la Turquie.

Les personnels non essentiels de l’ambassade américaine au Liban ont reçu l’ordre, vendredi 6 septembre, de quitter leurs fonctions "en raison de menaces contre les missions américaines et leur personnel". La nature desdites menaces n’a pas été précisée ni le nombre de personnes concernées par l’évacuation.

Dans cet avertissement, publié sur le site de l’ambassade américaine de Beyrouth, le département d'État déconseille également à ses ressortissants tout voyage au Liban pour des raisons de sécurité.

Pour ceux qui seraient inquiets pour leur sécurité, il est même recommandé de quitter le territoire libanais dès maintenant par "leurs propres moyens". Pour ceux qui restent, en revanche, le département d’État en appelle à la vigilance de chacun, tout en demandant "de prendre conscience et d’accepter les risques encourus". Les familles doivent aussi s’assurer qu’elles disposent de tous les documents nécessaires pour quitter le pays en cas d’ordre d’évacuation d’urgence.

Présence réduite en Turquie

Parallèlement, Washington a annoncé avoir réduit sa présence diplomatique au consulat d'Adana, dans le sud de la Turquie proche de la Syrie, pour des motifs similaires à ceux invoqués à Beyrouth.

Autant de mesures qui laissent penser que les forces américaines se préparent d’ores et déjà à frapper la Syrie, ce qui pourrait donner lieu à des répercussions régionales, notamment au Liban, où se trouvent les combattants chiites du Hezbollah, formation alliée au régime de Bachar al-Assad.

Côté français, aucune nouvelle consigne n’a été donnée depuis le double attentat perpétré devant deux mosquées le 23 août à Tripoli, qui a fait plusieurs dizaines de morts et de très nombreux blessés. "Tout déplacement au Liban est déconseillé, sauf raison impérative dans la moitié ouest du pays. […] Les déplacements restent formellement déconseillés dans les parties nord, est et sud du Liban, le long de la frontière avec la Syrie et Israël, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth", indique le Quai d’Orsay.

Avec dépêches