
Pyongyang a accepté de reprendre avec Séoul le programme de réunions des familles séparées par la guerre de Corée. Quelque 72 000 Sud-Coréens attendent de revoir leurs proches résidant au nord de la frontière depuis la fin du conflit en 1953.
La Corée du Nord a accepté, dimanche 18 août, la proposition de Séoul de reprendre les réunions des familles séparées par la guerre de Corée, il y a 60 ans, a indiqué l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Pyongyang est disposé à organiser des retrouvailles pendant la fête traditionnelle de l'automne, qui tombe cette année le 19 septembre, a ajouté le comité pour la réunification pacifique de la Corée, cité par KCNA. Les Nord-Coréens proposent que les réunions se tiennent au mont Kumgang, un site prisé par les touristes. Ils ont également proposé une deuxième réunion, par lien vidéo cette fois, le 4 octobre, date anniversaire du sommet intercoréen de 2007, selon KCNA.
Des millions de Coréens séparés
Des millions de Coréens ont été séparés de leurs proches à la fin de cette guerre (1950-53), certains se trouvant au nord et d'autres au sud de la frontière infranchissable qui coupe en deux la péninsule depuis 1953. Les dernières rencontres entre proches, organisées sous la tutelle de la Croix-Rouge, ont eu lieu en 2010.
Quelque 72 000 Sud-Coréens, dont la moitié ont plus de 80 ans, attendent de revoir leurs proches, résidant au nord de la frontière et dans l'impossibilité de quitter leur pays, même ponctuellement. Mais seules quelques centaines de personnes participent à chaque série de rencontres.
La semaine dernière, Séoul avait engagé Pyongyang à reprendre ces réunions. Après des mois de très vives tensions, les deux voisins et ennemis tentent de reprendre le dialogue. Ils viennent ainsi de se mettre d'accord pour la réouverture du site industriel inter-coréen de Kaesong, fermé par Pyongyang en avril dernier.
La tension avait brusquement grimpé sur la péninsule à la fin de 2012, après un tir de fusée réussi, puis un troisième essai nucléaire réalisé par Pyongyang, qui avaient entraîné un nouveau train de sanctions internationales.
Avec dépêches