
Dans la revue de presse internationale, ce vendredi, le droit d'asile accordé à Edward Snowden, la condamnation définitive de Berlusconi et l'Uruguay qui légalise le cannabis.
Snowden, toujours et encore. La Russie vient d’accorder le droit d’asile au lanceur d’alerte américain, titre le Wall Street Journal avec cette photo du passeport d’Edward Snowden sur lequel apparait le visa russe. La décision de Moscou, qui autorise l’entrée sur son territoire ainsi que le droit de travailler et de voyager pourrait avoir des conséquences sur les relations entre les Etats Unis et la Russie, explique le journal. Les deux pays ont prévu de se retrouver pour un important sommet de politique étrangère à Moscou en septembre. Le journal s’inquiète que l’affaire Snowden puisse avoir des conséquences négatives, alors que les 2 pays doivent déjà trouver des solutions sur d’autres sujets sur lesquels ils ne sont pas d’accord, comme la Syrie.
Et à peine ce visa russe accordé que Snowden frappe par de nouvelles divulgations dans la presse britannique, dans le Guardian. Evidemment on ne sait pas si Edward Snowden a fait exprès que ces révélations sortent aujourd’hui. Mais à nouveau elles ont l’effet d’une bombe.
On apprend en effet dans le journal britannique (qui avec le Spiegel en Allemagne a publié la plupart des documents fournis par Snowden) que le gouvernement américain a payé au moins 100 millions de livres (soit environ 115 millions d’euros) à une agence britannique de renseignement. De quoi notamment financer des programmes permettant de relever des informations sur les téléphones portables de citoyens. En échange, cette agence de renseignement, la GCHQ, équivalente à l’agence de sécurité américaine (la NSA) devait rendre certains services aux Américains, notamment surveiller de très près des citoyens américains ce que la loi aux Etats Unis ne permet pas de faire.
L’agence britannique aurait notamment donné des informations précieuses ayant permis de déjouer au dernier moment l’attentat de Times Square attentat à New York en 2010. Un attentat que prévoyait de commettre un citoyen américain. Les documents fournis par Snowden informent également qu’au sein de l’agence britannique, certains commençaient cependant à s’inquiéter de la mainmise des Américains sur leurs affaires.
En Italie, la presse réagit à la condamnation de Berlusconi. La Repubblicca, journal de gauche, titre sur la condamnation définitive de Silvio Berlusconi. Dans son éditorial, Ezio Mauro, estime que la "conséquence de cette vérité", c’est que le mythe de l’entrepreneur à succès capable de gérer la politique comme une entreprise est fini. Silvio Berlusconi est un simple fraudeur, écrit l’éditorialiste. Cela montre qu’enfin en Italie, la justice triomphe. Et qu’enfin la séparation des pouvoirs est respectée, écrit le journal. D’autres journaux, plus à droite, en revanche, insistent sur le fait que Silvio Berlusconi n’est pas encore fini. Le Libero va même jusqu’à annoncer le fait qu’il ressuscitera, avec une caricature d’un Berlusconi en Jésus en Une.
En Uruguay, l’Assemblée nationale a voté une loi autorisant la production et la consommation du cannabis. Une première mondiale. Une grande partie de la presse du pays titre dessus. Avec une grande feuille de cannabis dans la Republic. "Faso Controlado", titre le journal, "le chit désormais controlé". Car c’est tout l’enjeu de cette loi qui crée un Institut de régulation et de contrôle du cannabis. C’est lui qui délivrera des licences à des producteurs. Les consommateurs, eux, uniquement des Uruguayens majeurs et inscrits sur un registre des usagers pourront s’acheter jusqu’à 40 grammes par mois dans les pharmacies. Le gouvernement cherche ainsi à lutter contre le marché noir et les réseaux criminels.
Mais pour le Juvendud, le parti du président, "le Frente Amblio, ouvre la porte à la Mareruana". Le quotidien relève que beaucoup dans le pays s’inquiètent que la consommation se banalise. Dans la presse internationale, en Grande Bretagne, l’Independent salue une "décision courageuse" et "saine" du gouvernement uruguayen qui met fin à une gestion "hystérique" du problème.
On termine par cette mésaventure qui est arrivée à la chanteuse Kelly Clarkson après l’achat d’une très belle bague en grande Bretagne à lire dans le Daily Telegraph. Et pas n’importe quelle bague. Un anneau en or et turquoise ayant appartenu à l’auteur Jane Austen. La gagnante de l’émission American Idol l’a achetée lors d’une vente aux enchères pour plus de 150 000 livres, soit 5 fois le prix estimé. Mais en voulant rentrer aux Etat Unis, elle a eu la mauvaise surprise de se faire confisquer la bague à la douane. Les autorités britanniques veulent en effet remettre la main sur ce bijou, l’un des 3 derniers ayant appartenu à l’auteur d’Orgueil et préjugés.
Londres souhaiterait donc racheter ce "trésor national". La chanteuse a déjà dit qu’elle accepterait si elles recevaient une offre convenable. La décision pourrait être prise d’ici le 30 septembre. Au plus tard, le 30 décembre, nous apprend le quotidien.