François Hollande a confirmé vendredi la prolongation du moratoire sur la culture du maïs OGM de Monsanto, jugée nocive pour les autres productions. La veille, le Conseil d’État avait levé cette interdiction en vigueur depuis mars 2012.
Au lendemain de l’annulation par le Conseil d’État de l’interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810, François Hollande a décrété l’inverse ce vendredi 2 août. Le président français a en effet confirmé une prolongation du moratoire sur la culture du maïs OGM de Monsanto.
"Pourquoi nous avons fait le moratoire sur les OGM ? Non pas parce que nous refusons le progrès, mais au nom du progrès. Nous ne pouvons pas accepter qu'un produit, un maïs, puisse avoir des conséquences défavorables sur les autres productions", a déclaré le chef de l'État, lors d'une visite en Dordogne, ajoutant qu'il était nécessaire toutefois de "sécuriser juridiquement cette décision sur le plan national et surtout sur le plan européen".
En clair, la culture du maïs OGM de la firme américaine Monsanto est soupçonnée de représenter des risques environnementaux et économiques pour les autres cultures ainsi que pour l'apiculture. Des risques qui ont poussé la France à en interdire la production dès 2008, comme d'autres pays européens (Autriche, Hongrie, Grèce, Roumanie, Bulgarie, Luxembourg).
Pourtant, jeudi, le Conseil d'État a annulé cette interdiction, invoquant une non conformité au droit européen.
Avec dépêches