logo

Le gouvernement prêt à pousser au départ des patrons de banque

Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a affirmé dimanche soir que son gouvernement n'hésiterait pas à faire partir des patrons de banque, si leur établissement doit de nouveau demander des fonds publics pour survivre.

AFP - Le gouvernement américain est prêt à pousser au départ des dirigeants de banque si leur établissement doit une nouvelle fois faire appel à des fonds publics pour survivre, a affirmé dimanche le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner.

Le secrétaire au Trésor a affirmé avoir vu "des signes encourageants" pour l'économie américaine mais a souligné "qu'il fallait continuer à agir de manière aussi déterminée que possible" pour forcer les banques à prêter de l'argent afin de relancer la consommation, dans une interview à la chaîne de télévision CBS.

L'administration du président Barack Obama a été accusée de traiter plus durement le secteur automobile --après avoir forcé le PDG de General Motors, Rick Wagoner, à prendre la porte-- que le secteur bancaire, pourtant en bonne partie responsable de la crise qui frappe le pays.

"Si à l'avenir des banques ont besoin d'une aide exceptionnelle pour s'en sortir, nous nous assurerons que cette aide sera accompagnée de conditions pas seulement pour protéger le contribuable mais pour être sûr que la restructuration les rendra plus solides", a-t-il affirmé.

"Et si cela demande un changement de direction, c'est ce que nous ferons", a-t-il ajouté.

M. Geithner a également affirmé que les banques avaient désormais une incitation forte à vendre les actifs toxiques qui les ont mises à genoux, après la mise en place d'un mécanisme mixte public-privé.

Quant à l'économie en général, le secrétaire au Trésor a souligné que les taux d'intérêt immobiliers étaient au plus bas.

"Des millions d'Américains vont être en mesure de refinancer leur prêt immobilier, en tirant avantage des taux d'intérêt moins élevés. C'est de l'argent dans la poche des Américains et c'est quelque chose de très puissant" pour aider à relancer l'économie, a-t-il estimé.

Après de très mauvais chiffres de l'emploi publiés vendredi et un taux de chômage au plus haut depuis 25 ans (8,5%), le secrétaire au Trésor a reconnu qu'il "faudra du temps pour arriver à s'en sortir".

"Le progrès ne sera pas linéaire", a-t-il dit.